Henri Guaino : « De Gaulle est redevenu à la mode chez les politiciens parce qu’ils sentent qu’il est devenu une référence en même temps qu’ils jettent le gaullisme dans les poubelles de l’Histoire »

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Henri Guaino a accordé un passionnant entretien à Putsch sur De Gaulle, le gaullisme et l’incapacité de la classe politique à redresser le pays, délaissant la souveraineté, l’autorité et la nation qui tendent à disparaître de notre horizon national. Henri Guaino pose un constat implacable sur la situation politique et livre une analyse fouillée pour retrouver une France forte, fière de ses valeurs, de son identité, pour éviter son délitement qui semble aujourd’hui, inéluctable.

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«Il faut savoir si les Français veulent vivre debout ou rester couchés. Je ne referai pas la France sans eux. » disait De Gaulle. Est-ce plus vrai aujourd’hui  qu’hier?

Malraux lui attribue cette formule en 1958, juste avant son retour au pouvoir, dans l’effondrement de la IVe République. Que voulait-il dire? Sinon que les peuples ont, en fin de compte, le destin qu’ils se choisissent ou qu’ils méritent . Qu’on le veuille ou non, quel que soit le régime, les peuples ont toujours le dernier mot. De Gaulle savait cela, au point que lorsqu’il sentait que la confiance du peuple n’était plus suffisante, il ne s’accrochait pas au pouvoir, il rentrait à Colombey comme en 1946 ou en 1969. Quand le pays est en chute libre comme aujourd’hui, le redressement n’est possible qu’à deux conditions: l’émergence de quelqu’un qui incarne une volonté nationale et que cette volonté nationale soit vivante dans les tréfonds d’un peuple qui veut encore être un peuple et une nation. Dans les circonstances actuelles, la question se pose avec plus d’insistance que jamais: Que voulons-nous? Le problème, c’est que c’est le genre de question que les hommes d’Etat sont capables de poser aux Français tandis que les politiciens n’en sont jamais capables et il est à craindre que les politiciens soient aujourd’hui en position de force.

 

« Quand le pays est en chute libre comme aujourd’hui, le redressement n’est possible qu’à deux conditions: l’émergence de quelqu’un qui incarne une volonté nationale et que cette volonté nationale soit vivante dans les tréfonds d’un peuple qui veut encore être un peuple et une nation »

 

Nonobstant la citation de Malraux …

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