Sabrina Mercier-Ullhorn: « Pour renverser le déclin du français au Québec, il faudra un sérieux coup de barre »

Partagez l'article !

Partagez l'article !Sabrina Mercier-Ullhorn est une jeune traductrice québécoise qui se livre à un combat linguistique et culturel avec deux amies de son âge. Elle a donc lancé une pétition intitulée Accent Montréal : « C’est une initiative de la société civile qui cherchait à créer un mouvement populaire pour mettre de la pression sur l’échelon […]

Partagez l'article !

Sabrina Mercier-Ullhorn est une jeune traductrice québécoise qui se livre à un combat linguistique et culturel avec deux amies de son âge. Elle a donc lancé une pétition intitulée Accent Montréal : « C’est une initiative de la société civile qui cherchait à créer un mouvement populaire pour mettre de la pression sur l’échelon municipal afin qu’il agisse, lui aussi, pour freiner le déclin du français à Montréal ».

Son combat porte sur la Ville de Montréal qui est aujourd’hui une mégapole qui s’enfonce dans l’anglicisme, phénomène fortement dénoncé par Sabrina Mercier-Ullhorn et qui met en cause l’autorité municipale qui, selon elle « n’a pas de politique linguistique claire en ce qui a trait à ses communications, ce qui encourage de facto une forme de bilinguisme anglais-français ». Un entretien passionnant avec une jeune femme qui tente sauver la langue et réaffirmer l’identité québécoise par le français en lançant une pétition pour demander à la Ville de Montréal de former un Conseil montréalais de la langue française.

 

Quel est votre rapport à la langue française ? A quel moment avez-vous pris conscience de son importance pour votre identité ?
Le français a commencé à prendre de l’importance dans mon identité lorsque j’ai appris à mieux maîtriser ma langue, par l’étrange détour de l’anglais. À l’École de traduction de l’Université de Montréal, l’accent est mis sur la maîtrise parfaite du français, ma langue cible en tant que locutrice native. Le traducteur, particulièrement au Québec et au Canada, est investi d’un rôle particulièrement important : dans la mesure où, par la fatalité des choses, le français est le plus souvent la langue cible, les Québécois lisent énormément de traductions dans leur vie quotidienne. S’il laisse passer des anglicismes ou des calques de l’anglais, le traducteur contribue à la dégradation de la qualité de la …

Pour lire la suite et accéder en illimité aux articles de , profitez de notre offre de lancement

[Offre d'abonnement]

4,99€*

* Accès à tous les articles de par renouvellement mensuel
Abonnez-vous

Vous devez vous abonner pour lire cet article.

M'abonner à