(Vidéo) En Italie, de nouvelles manifestations contre les fermetures imposées pour contenir la Covid19

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Quatre des vingt régions italiennes sont confinées. Des opposants aux mesures prises par le gouvernement ont défilé à Cosenza mais aussi à Bergame. En février dernier, cette ville a été l’épicentre de la première vague. Ici, des contestataires se sont rassemblés devant la résidence du maire.

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Depuis vendredi 6 novembre 2020, les régions italiennes sont colorées en rouge, orange et jaune, en fonction de la présence du Covid-19.

Le rouge identifie les zones qui sont à nouveau confinées. Dans les autres zones, il est prévue une limitation de la circulation des personnes et une ouverture des commerces moins importante. Trois des régions « rouges » se situent dans le nord du pays. Il s’agit de la Lombardie (Milan), du Piémont (Turin) et de la Vallée d’Aoste (Aoste). La quatrième est la Calabre (Cosenza), la « pointe » de la botte italienne.

L’application des nouvelles mesures anti-Covid, a provoqué de nombreuses polémiques et contestations. D’une part parce que certaines régions, comme la Campanie (Naples) ou les Pouilles (Bari), enregistrent une présence importante du virus au même niveau que les régions classées en zone rouge. D’autre part, dans une région comme la Lombardie, les provinces sud-orientales de Bergame, Brescia, Crémone et Mantoue comptent un nombre de positifs très bas. Ainsi, dans ces territoires on aurait préféré que le confinement concerne seulement la zone nord-occidentale de la région, c’est à dire les provinces de : Milan, Come, Lecco, Varese, Sondrio et Pavie.

C’est pour cette raison que des manifestations non autorisées se sont déroulées dans plusieurs villes. A Bergame – où la première vague avait fait plus de 5.000 morts – des manifestants ont contesté les décisions du maire du Parti Démocrate (gauche), Giorgio Gori.

Lors de la première vague, l’édile avait invité ses concitoyens à continuer à vivre, à sortir, plutôt qu’à s’arrêter à cause du virus. Jeudi soir, un groupe d’opposant aux restrictions a manifesté devant la mairie de Bergame et s’est rendu par la suite au domicile du maire, comme le montre une vidéo publiée par l’hebdomadaire italien Panorama. Sous les fenêtres du maire de Bergame ils ont crié : « liberté ! Liberté ! »

Dans un message publié sur sa page Facebook, Giorgio Gori a déclaré : « Quelqu’un jette de l’huile sur le feu » . De plus il a affirmé que parmi les manifestants il y avait aussi des sympathisants d’extrême droite. Il a également rappelé que la décision d’établir une « zone rouge » ne rentre pas dans les compétences d’un maire mais dans celle du gouvernement.

Le ministre italien de l’économie et des finance, Roberto Gualatieri, est l’une des personnalités politiques a avoir apporté sa solidarité au maire de Bergame.

Comme en France, en Italie aussi, les mesures contre la propagation de la pandémie pourront devenir plus strictes ou alors réduites tous les 15 jours en fonction de l’évolution de l’épidémie.

La durée de cette première phase du deuxième confinement italien devrait durer jusqu’au 3 décembre 2020.


(image à la une : la manifestation anti confinement au domicile du maire de Bergame – capture d’écran Twitter)

 

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