Anne-Sophie Chazaud : « Jamais on n’a imposé à l’humanité de s’arrêter de vivre, d’aimer, de s’embrasser, de draguer sans visage, au motif qu’elle pouvait en mourir »

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Philosophe, haut fonctionnaire, chroniqueuse dans plusieurs médias et auteur d’un livre aux éditions L’Artilleur consacré à la liberté d’expression paru ce mois-ci, Anne-Sophie Chazaud fait partie du clan des francs-tireurs qui use de son droit à une expression libre et une franche liberté de ton. Putsch la reçoit dans ce grand entretien sur la gestion de la crise sanitaire, l’ensauvagement de la société et le vote écolo.

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Que vous inspire aujourd’hui l’action du gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire du Covid19 ?
L’irruption de la pandémie et l’espèce d’hystérie mondiale collective qui en a caractérisé la prise en charge a entraîné dans le monde entier des conséquences inattendues à tous les plans : anthropologique, sociétal, culturel, mais aussi, bien sûr, politique. Si l’on ne peut décemment pas reprocher aux gouvernants de n’avoir pas totalement anticipé les formes et l’ampleur de cette crise sanitaire, on peut et l’on doit s’interroger sur la manière dont la réaction a été mise en place dans notre pays.
Si « gouverner c’est prévoir », il semble que les gouvernants aient principalement navigué à vue, alors même que des protocoles d’anticipation avaient été élaborés puis négligés pour cause de gestion austéritaire. En France, cette impuissance publique s’est traduite par la tragi-comédie des masques et par celle de l’hydroxychloroquine, dans un pays au bord de la crise de nerfs et de l’atomisation, où le système de santé publique, qui revendiquait et se battait depuis longtemps pour une meilleure prise en considération de ses difficultés sous la pression comptable, bureaucratique et budgétaire, a dû subir les conséquences de cette impréparation de plein fouet.
L’absence de masques de protection en mode préventif et à destination des personnels les plus exposés, dissimulée de manière mensongère par les autorités sanitaires et politiques sous l’affirmation de leur inutilité voire de leur prétendues dangerosité (lesquels masques étaient en réalité indisponibles) constitue l’un des clous de cette tragi-comédie sur laquelle il faudra, le moment venu, rendre des comptes, toujours pas finie puisque l’on est passé en quelques semaines à l’affirmation contraire et à l’injonction autoritaire (et répressive) de porter ces Graal protecteurs sous peine d’amendes (très …

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