
Arlette Contreras, Députée péruviene et figure féministe : « Au Pérou, la violence contre les femmes est un problème public et non un problème des femmes »
Propos recueillis par Guillaume Asskari – La députée (congresista) Arlette Contreras, figure du féminisme au Pérou, revient sur les abus que les femmes peuvent rencontrer dans la société péruvienne. Cette jeune avocat de profession originaire de Cusco, qui a été victime de violences conjugales, espère amener un nouveau souffle pour toutes les femmes péruviennes qui souhaitent un changement dans la société. Elle se confie à Putsch.
Propos recueillis par Guillaume Asskari – Actuellement, on parle beaucoup de la violence dans notre société. Lors du COVID19, en France et dans le monde, on parle de maltraitance des femmes. En tant qu’avocate, militante des droits de l’homme, la question est de savoir comment lutter contre cela?
Nous commençons par comprendre que la violence contre les femmes est un problème public et non un problème des femmes. C’est très important, car cela nous aide à comprendre que, comme tout problème social, le résoudre implique nécessairement la participation de tous les acteurs, parmi eux, évidemment l’État; mais aussi, des hommes eux-mêmes, en tant que principaux agresseurs, ceux qui exercent une violence physique, sexuelle, économique et psychologique contre les femmes de manière systématique.
Sur la base de ce qui précède, j’estime qu’au Pérou et dans le monde, les mesures prises par les États pour prévenir, punir et éliminer la violence à l’égard des femmes ont été importantes, mais pas exhaustives, car elles ont tendance à se concentrer sur la protection des femmes, mais pas assez centralisé sur les hommes …