La Chine a-t-elle fait pression sur l’UE pour modifier son rapport sur la désinformation autour du Covid-19 ?

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Dans une ébauche de son rapport, le SEAE, organisme de l’Union européenne chargé de lutter contre la désinformation évoquait déjà des actions menées par Pékin dans les média européens. La version finale du document ne mentionne pas la violente réaction de l’ambassadeur Chinois à Paris contre l’appel du Sénateur André Gattolin, interviewé par Putsch le 23 avril dernier.

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Le SEAE, Service Européen pour l’Action Extérieure a publié son dernier rapport, le 24 avril dernier. Le texte contient une « courte évaluation des narratifs et de la désinformation autour de la pandémie Covid-19/Coronavirus ».

Le 22 avril 2020, dans la newsletter rédigée quotidiennement par le journaliste Florian Eder, le média Politico Europe annonçait la parution du rapport du SEAE, dans la même journée. Finalement le document est paru deux jours après. Pendant ce temps, comme le rapporte le quotidien italien La Verità« des fonctionnaires, des diplomates et même des députés européens » ayant pris connaissance du texte du SEAE ont « menacé de faire sortir dans la presse la totalité du document ».

Dans la version définitive du rapport, il n’y a pas de trace « d’un passage sur l’attitude de l’ambassade de Pékin à Paris, critiquant la réponse française à l’épidémie » rappelle encore le quotidien. Il n’y avait pas non plus de références à la violente attaque de l’ambassadeur de Chine en France à l’encontre de plusieurs parlementaires français, ayant demandé à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de prendre en considération la façon selon laquelle Taiwan (considéré par Pekin comme une province chinoise, ndlr) a endigué la propagation du Covid-19.

A l’origine de cette lettre adressée à l’OMS, le Sénateur LREM André Gattolin,  élu des Hauts-des-Seine a déploré avoir été « injurié » par l’ambassadeur de Chine en France, dans une interview accordée à Putsch le 23 avril 2020.

Selon plusieurs médias internationaux, Pékin aurait bel et bien exercé des pressions sur le rapport de la SEAE. Le New York Times, reporte qu’ Esther Osorio, l’une des collaboratrices du chef de la diplomatie UE, Josep Borrell, aurait « demandé aux analystes de revoir le document » du SEAE afin de se focaliser « moins explicitement sur la Chine et la Russie » afin d’éviter les soupçons de parti pris.

Le 12 février derner, Putsch avait interviewé Joshua Wong le chef du mouvement de protestation à Hong Kong. Le jeune leader avait répondu, entre autres à des questions sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 de la part de Pékin : « Le gouvernement – selon Joshua Wongmanque de volonté pour mettre fin à cette crise humanitaire en générant de l’incertitude. Cela a également montré comment, en Chine, il y a un manque de transparence ».

 

 


(Credit image à la une Alejandro Luengo

on Unsplash

 

 

 

 

 

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