Alfred Gilder : « Le cumul des fautes m’exaspère »

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Amoureux de la langue française, Alfred Gilder lui ai consacré une quinzaine d’ouvrages. Fidèle à sa méthode, “instruire en plaisant”, il nous montre tout l’intérêt de la bonne langue, forte de sa clarté, de sa concision et de son élégance, illustrant son propos avec de belles formules et des exemples patents.

propos recueillis par

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Le Secrétaire général de l’Association des écrivains combattants dévoile les richesses, parfois méconnues, du français, ses nuances, ses subtilités et ses difficultés. À partir d’exemples truculents, cet auteur prolixe nous fait éviter la mauvaise rédaction, les fautes, les imprécisions, le parler obscur, le jargon technocratique, le franglais. Ce traité de style, recueil de curiosités linguistiques donnera force et vigueur à vos propos, avec le sourire.

Comment vous est venue l’idée de ce livre ?
J’avais écrit en 2003 un essai sur le français administratif, ses tares et ses difficultés pour le comprendre. J’élargis aujourd’hui mon propos et mes conseils à tous ceux qui écrivent, à titre professionnel ou non.

Quels conseils de rédaction donneriez-vous à un jeune auteur ou une jeune autrice ?
Je leur suggère d’écrire avec des mots simples, courts, connus de tous, des phrases brèves, sans termes prétentieux, sans effets de style factices.

A tous ceux qui manient la plume, journalistes, fonctionnaires, communicants, hommes politiques ou leurs « nègres » et autres rédacteurs, quels conseils donnez-vous ?
Je leur recommande d’appliquer les quatre principes de la bonne rédaction : logique, clarté, concision, adaptation à l’interlocuteur. Mon livre leur indique la marche à suivre.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus dans les écrits que vous lisez ?
Le cumul des fautes m’exaspère. Je répertorie les formes de nécrose de notre langue : mauvais emploi des mots, syntaxe négligée, jargon, pléonasmes, ravages du « politiquement correct », anglicismes aussi pédants qu’inutiles… Je prodigue dans chaque cas le remède approprié.

Que pensez-vous des SMS et des courriels ?
Comme la langue d’Esope, c’est la meilleure et la pire des choses : elle renouvelle l’art épistolaire, mais elle favorise le massacre du français.

Y a-t-il une détérioration de l’écrit ?
Oui. Incontestablement oui, dans la prose quotidienne. J’en donne des exemples édifiants, parfois à la limite de l’absurde. Cela résulte du mauvais apprentissage du français. Le recul est patent par rapport au temps où, certificat d’études en poche, on savait tourner une lettre, sans aucune faute et bien calligraphiée.

Quelles règles de rédaction recommandez-vous ?
Comme pour les quatre principes, je rappelle que l’art d’écrire passe par le respect de trois règles intangibles : lisibilité, grammaire, méthode. J’illustre ces règles par des exemples significatifs.

Qu’entendez-vous par méthode ?
J’entends par là plusieurs choses : recours au dictionnaire et à une bonne grammaire tel le Grevisse, respect de l’étymologie, lire son texte à haute voix, se relire, corriger et se re-corriger, lire les bons auteurs et des poèmes.

 

Conseils pour bien écrire
« Écrire sans fautes, sans faute ! » ( Ed Glyphe) d’Alfred Gilder

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