Nicola Renzi : « La République de Saint-Marin n’a pas pour objectif de devenir membre de l’Union Européenne »

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Après une grave crise économique, la République de Saint-Marin a choisi de se conformer aux standards internationaux ,en sortant ainsi de la liste noire des paradis fiscaux. Bien qu’en ce moment, le micro État vit une crise de gouvernement, il continue à tisser ses relations à l’international. Avec la Principauté de Monaco et Andorre, Saint-Marin négocie un traité d’association avec l’Union Européenne. Récemment le pays est devenu le 81eme signataire de la résolution ONU contre la torture et il a conclu une importante opération anti-blanchiment. Putsch a rencontré son Secrétaire d’État aux Affaires Etrangères auquel, les coutumes sammarinaises, attribuent aussi le rôle de premier ministre.

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Quelle est l’origine de l’ouverture des négociations pour l’association de la République de Saint-Marin et l’Union européenne?

Notre pays a ouvert une table de négociation en 2015, après une intense réflexion au sein de la République de Saint-Marin pour parvenir à une plus grande intégration dans l’Union Européenne. Cette réflexion est survenue après les événements qui ont affecté notre pays à partir de 2008. Jusque-là, la réglementation en vigueur dans la République de Saint-Marin et au niveau international permettait de préserver l’anonymat des entreprises et le secret bancaire sur notre territoire. Plus tard, la République de Saint-Marin a décidé de s’engager sur la voie de la transparence en abandonnant ces pratiques opaques. En ce sens, un cadre réglementaire précis basé sur une plus grande intégration à l’Union européenne était et demeure nécessaire.

Quel est l’objectif principal de Saint-Marin dans cette négociation ?

Notre pays n’a pas pour objectif de devenir membre de l’Union Européenne. En ce sens, l’accord d’association représente un moyen pour la République de Saint-Marin de s’homologuer avec les règles de l’UE. Nous visons également à garantir l’égalité de traitement, en termes de droits et de devoirs, aux entreprises de Saint-Marin quand elles accèdent au marché unique européen. Tout cela doit s’encadrer dans le respect des particularités des petits États qui ont des relations avec l’Union, comme l’indiquent ses traités.

Plus précisément, comment comptez-vous protéger vos particularités nationales?

Par l’introduction de clauses de sauvegarde.

Pourriez-vous nous expliquer ce que ces clauses devraient prévoir ?

L’exemple le plus compréhensible est celui de la possibilité pour les citoyens des pays membres de l’Union Européenne d’établir leur résidence dans la République de …

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