
Alexandra Koszelyk : « Dans mon roman, il est question des langues, de la littérature, car c’est bien là qu’une personne trouvera des réponses à ses questions identitaires »
Tout commence en 1986 à Tchernobyl, lors de l’explosion de la centrale nucléaire. Lena et Ivan, les personnages principaux du livre, sont séparés l’un de l’autre et déracinés. Dans son premier roman Alexandra Koszelyk parle d’écologie, de racines et d’identité mais aussi de la capacité de certaines personnes à garder leur humanité même plongés dans des tragédies. Putsch l’a interviewée à l’occasion de la sortie du livre.
D’où vient l’idée de développer votre narration en partant de la tragédie de Tchernobyl ?
J’ai toujours été fascinée par les ruines, qu’elles soient antiques ou contemporaines. Quand je regarde des photographies de la zone contaminée de Tchernobyl, j’y vois la démesure de l’Homme, mais aussi la carte postale d’une époque révolue. Comme je suis d’origine ukrainienne, cette catastrophe m’a sans doute plus interpellée que d’autres : voilà pourquoi j’ai eu envie de parler de cette tragédie et d’en faire le point d’ancrage de mon roman.
Pourquoi avez vous choisi de séparer les deux personnages principaux en faisant arriver l’un d’entre eux en France plutôt que dans un autre pays ?
Il m’importait de parler de la scission entre l’Est et l’Ouest, mais aussi d’une certaine « ostalgie ». …