Rome : une décharge à ciel ouvert (malgré elle)

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Depuis des mois, la capitale italienne est assiégée par des cumuls impressionnants de déchets qui envahissent les trottoirs romains. La situation est intenable pour cette ville millénaire. La crise s’est accentuée à cause de la hausse des températures.

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Si vous êtes parisiens et que vous vous plaignez pour la saleté de certaines rues de la Ville Lumière, jetez un œil sur les sites des médias italiens qui couvrent la nouvelle crisi dei rifiuti (crise des ordures, ndlr) qui frappe Rome.

Cela vous aidera à relativiser la situation parisienne. Les tas de déchets s’accumulent dans Rome, en particulier autour des conteneurs destinés à contenir les ordures, déjà plein à craquer.  Comme l’expliquait le 2 juillet 2019, à la Commission pour la transparence de la mairie de Rome, Paolo Longoni, Pdg de société AMA, chargée de la propreté de la ville de Rome : « il y a un déficit de 300 tonnes par jour d’ordures non triées ».

A l’origine de cette crise, il y a, entre autres, la gestion chaotique de AMA. Comme l’écrivait Le Monde, dans son édition du 8 mars 2019, AMA est société de droit privé, gérée par la commune de Rome.

Bien que les citoyens romains paient un impôt local pour le ramassage des ordure (la plus élevée de toute la Botte), l’inefficacité de ce service atteint des sommets inquiétants.  L’AMA est un pachyderme administratif employant plus de 8.000 salariés, qui a été toujours réfractaire aux réformes.

 

Ordures à Rome (© M.R.)

 

La société chargée de la propreté de Rome, n’est pas la seule responsable de cette crise des ordures. La maire de Rome, Virginia Raggi (Mouvement 5 Étoiles) a renvoyé la responsabilité au président de la région du Latium, Nicola Zingaretti qui est également premier secrétaire du Parti Démocrate. La maire accuse le président régional de ralentir le processus de ramassage des ordures de la capitale. Nicola Zingaretti a, pour sa part, rappelé qu’à par le cas de Rome, la gestion des déchets urbains dans le Latium est dans une situation d’équilibre.

La crise a pris une dimension nationale. Le 9 juillet la maire de Rome et le président de la région du Latium ont rencontré le ministre de l’environnement Sergio Costa. Le membre du gouvernement italien a promis que le ramassage des ordures dans la capitale « reviendra à la normalité » d’ici 10-15 jours. Une échéance très rapprochée, difficile à respecter. D’ailleurs l’un des membres du Conseil d’administration de la société, Massimo Ranieri a déclaré, le 2 juillet 2019, que AMA se donne un délai de temps « jusqu’à Noël » pour résoudre la situation.

Actuellement, les cumuls de déchets s’accumulent. Comme le montrent les photos que Putsch publie en exclusivité, les rues de Rome sont dans un état catastrophique. Les touristes qui iront à Rome cet été devront être très très patients.

Ordures à Rome (© M.R.)
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