Barbara Lefebvre : « En France, nous sommes restés un peuple de paysans, enracinés, insoumis, révoltés de voir « les gros profiter des petits »

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Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste , vient de publier « C’est ça la France ». Elle livre une analyse sans concession de l’état de la France à la lumière de la crise des Gilets Jaunes et des élections européennes à venir. Barbara Lefebvre remet en cause avec virulence le démantèlement historique, culturel de la France, de son Histoire et de ses valeurs. Le propos est grave et pointe du doigt la pensée progressiste : «  L’inculture de son passé, voilà ce qui fait obstacle. Orwell l’a montré : pour empêcher un peuple d’être libre, ôtez lui toute mémoire historique ». Un entretien passionnant.

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En quoi la nation souveraine a-t-elle été trahie par les élites ? Et dans quel but?
Pour vraiment comprendre comment elle a été trahie, il faudrait déjà savoir comment elle s’est construite au fil des siècles, or cette histoire est largement méconnue. Ce que plus d’un millénaire a construit, a été détruit en cinq décennies : la France comme nation indépendante et souveraine. Un peu comme l’incendie de Notre Dame : en huit heures, huit siècles tombent en poussière et c’est aussi cela qui nous a déchiré le cœur, de penser à tous ces hommes qui avaient travaillé à édifier cette splendeur, qui y avaient mis de leur âme au service de la beauté et du sacré.
La nation française s’est bâtie lentement sur mille cinq cents ans. Ce n’est pas une nation jeune avec une origine clairement identifiable en termes de dates, de héros fondateurs, de délimitation géographique originelle ; c’est un splendide mille-feuille où l’unité identitaire s’est continuellement façonnée et refaçonnée jusqu’à l’unité assimilationniste républicaine. Cette unité a volé en éclat avec la doxa postmoderne et l’Europe illimitée qui toute deux rêvent de la fin de l’histoire. Si la France ne peut accepter d’être réduite à un vulgaire territoire économique, un carrefour de flux humains et financiers, c’est précisément en raison de ce long passé national. La France n’accepte pas non plus les caricatures de son histoire servant aux discours victimaires et revanchards de quelques minorités tyranniques – comme les racialistes indigénistes – qui en réalité méprisent profondément la France et ont décidé de la défaire de l’intérieur. Ils sont bien aidés en cela par les pénitents de l’auto-détestation française.

 

« Si la France ne peut accepter d’être réduite à un vulgaire territoire économique, un carrefour de flux humains et financiers, c’est précisément en raison de ce long passé …

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