
Rachid Sidi Boumedine : « Le béton ne se coule pas seul et ce n’est pas lui le meurtrier de la beauté »
Sociologue et urbaniste algérien, Rachid Sidi Boumedine est l’auteur d’un plaidoyer architectural très remarqué dans son pays et au-delà. Urbaniste et sociologue il a occupé de nombreuses fonctions de responsabilité ou d’expert dans des organismes d’urbanisme, notamment le Comedor (Comité permanent d’Etudes, de développement, d’organisation et d’aménagement de l’agglomération d’Alger) et l’Agence d’Urbanisme d’Alger.
A quel moment les fonctions d’urbaniste et de sociologue vous sont-elles apparues comme indissociables ?
La relation entre les deux n’est pas biunivoque en ce que le sociologue peut se passer de l’urbanisme, mais l’inverse n’est pas vrai. Je trouve profitable cette schizoïdie qui me permet de collaborer loyalement à l’urbanisme, en tant que sociologue mais me permet de garder un œil critique sur les pratiques des institutions et de leurs agents dont moi-même, en ayant à l’esprit les limites de validité de leurs présupposés et de leurs actions.
L’urbanisme étant une écriture de l’espace, les urbanistes ne devraient-ils pas connaître mieux l’écriture du présent, de l’histoire et des hommes ?
Oui comme toujours, la connaissance du passé et des actions des hommes dans l’histoire est très utile, en termes d’économie d’erreurs.. Mais qui donc tire réellement les leçons du passé, surtout si elle n’abondent pas dans son sens ? Cependant, les enjeux du moment me semblent …