
Yoann Galiotto : « Pour un match, j’attends que tous les photographes soient installés, pour me mettre exactement à l’opposé »
Le photographe Yoann Galiotto n’était pas très porté sur le football. Mais son identité nimoîse l’a poussé vers le club de la ville, bouillant, sulfureux, passionné avec cette incandescence qui peut soulever une ville entière lorsque les bons résultats s’enchaînent. L’année dernière, alors que Yoann Galiotto quadrillait la ville pour enrichir son travail, le stade des Costières l’a fasciné et aspiré un soir de match. Depuis il s’est immergé dans les entrailles des Crocodiles du Nîmes Olympique. Il a participé à la vie du club : des entraînements, aux vestiaires, la ferveur des supporters et au bord du terrain les soirs de matches. De « ses instants décisifs » qu’il ne cesse de traquer, il vient de faire paraître un livre magnifique sur la vie du Nîmes Olympique avec un regard neuf sur la photographie sportive. Depuis Yoann Galiotto est devenu un fervent supporter autant qu’un photographe de l’opposé. Rencontre.
Yoann Galiotto, comment êtes-vous tombé dans la photo ?
Je fais de la photo depuis mon adolescence. Mon père faisant de la photo, il y a toujours eu un appareil photo à la maison, et je lui empruntais très souvent. J’ai toujours adoré apprendre la technique et tester de nouvelles choses. A l’époque c’était en argentique, j’attendais avec impatience le retour du tirage pour voir les résultats de mes essais. Il fallait être patient. J’en fais à un niveau professionnel depuis une dizaine d’années environ, en numérique et argentique toujours.
Qu’est-ce qui vous fascine dans la photographie ? Des instants, des regards ? En somme, quelles sont vos priorités lors d’une prise ?
Je suis attaché au fameux « instant décisif », le moment qui dure une fraction de seconde, et durant lequel il faut être prêt à dégainer l’appareil, pour avoir une photo unique, prise sur le vif. Je suis attentif aux regards, aux situations, et aux mouvements, aux gestes des personnes, tout en étant concentré sur l’environnement. C’est très important d’avoir un fond et un cadre esthétique. J’aime beaucoup les perspectives, les lignes qui donnent un dynamisme à la photo. Pour chaque photo, je pense à tout cela.
Comment êtes vous parvenu à cette idée de photographier l’épopée du Nimes Olympique l’année dernière ? Comment avez-vous dégagé les grands thèmes ?
Nîmes Olympique fait partie du patrimoine de ma ville, au même titre que les Arènes ou la …