« Rafiki » : Le film de Wanuri Kahiu contre l’homophobie qui prend le contre-pied des clichés et évite le mélodrame

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«  Rafiki  » signifie «  ami  » en swahiki au Kenya. Ami au sens large, tellement large que la nature de la relation n’est pas définie et c’est bien de ça dont il s’agit dans le film : ne rien enfermer, limiter ou conditionner. Ni le rôle des femmes ni celui de la jeunesse, ni la sexualité ni les rêves. C’est le message de Kena et Ziki, deux lycéennes qui tentent de vivre leur homosexualité dans un pays qui la qualifie de maladie et même de crime.

Dès les premières images, nous en prenons plein la figure, scotchés sur nos fauteuils rouges. Ça explose, ça pulse, ça éclate de tous les côtés, dans tous les sens, via une série de plans courts et énergiques : une moto jaune qui klaxonne, un skate qui dérape, une barbe noire qu’on rase, des pommes de terre qu’on écrase, des jeunes qui dansent dans la rue sur du rnb ou du rap, des dreads pastels qui claquent, des éclats de rires, des vendeurs de légumes et de journaux qui crient, des hommes qui scandent des slogans politiques, des enfants qui dévalent des escaliers et des portes qui claquent dans des immeubles neufs et roses. On ne sait plus où regarder, transportés par les odeurs, les gestes, les couleurs et les bruits. Propulsés dans une folle frénésie, propulsés …

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