Jacques Pédehontaà : « Quand on ne veut plus se souvenir de notre histoire, elle nous rattrape fatalement »

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Sur les routes du Tour de France, un coureur un peu particulier arpente la route du Tour : Henri IV, roi de France et de Navarre. Un personnage décalé qui sert à promouvoir le Béarn en parlant d’histoire et de culture locales, mais aussi d’Histoire de France. Un pari culturel fait par l’Agence d’attractivité et de Développement Touristique de cette région historique qui veut aussi contribuer à lutter contre la désertification des territoires ruraux qui frappe plusieurs zones de France. L’idée d’envoyer le Vert galant en ambassadeur sur la Grande Boucle est venue à Jacques Pédehontaà, volcanique président de l’AaDT, maire de la minuscule commune de Laàs et fondateur de la Principauté homonyme. Un homme qui se bat pour le respect des identités régionales et qui pense que l’Europe devrait faire autant pour ne pas sombrer. Putsch l’a interviewé.

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Pourquoi cette idée de faire connaître le Béarn à travers le personnage le plus célèbre de son histoire, plutôt qu’une promotion traditionnelle à travers les affiches dans le métro ou la publicité dans les magazines ?

Le Béarn souffre d’un déficit d’image, de notoriété extrêmement important parce qu’il est coincé entre deux territoires : le Pays Basque et Lourdes, territoires possédant chacun une très forte identité et une très forte attractivité. Quand je suis arrivé à la tête d’AaDT, j’ai repris des études et des enquêtes d’opinion qui avaient pour but de définir la valeur ajoutée de ce territoire. Presque toutes ces enquêtes ont donné les mêmes résultats. Le Béarn est associé d’abord à Henri IV et dans les périodes électorales à François Bayrou. J’ai donc pensé qu’il était préférable de définir par nous-mêmes ce que nous sommes, plutôt que de demander à d’autres de le faire. Le constat a été très simple : dans notre territoire ont vécu des personnages importants tels que Henri IV, Bernadotte (fondateur de l’actuelle famille royale suédoise, NDLR). Notre territoire est pourvu d’une telle culture, d’un tel patrimoine, d’un tel art de vivre et d’un tel passé prestigieux, qu’il n’était pas utile de commander des études pour savoir quoi faire de tout cela. 

« Nos gouvernants ont commis un “péché originel”. Celui de vouloir faire une Europe très lisse, où les peuples sont tous les mêmes et où on …

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