Amélie Hébert ou la jeune génération de poétesses québécoises

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Amélie Hébert était à Paris pour le Marché de la Poésie de Saint Sulpice. Cette jeune poétesse québécoise vient de faire paraître « Grandes surfaces » aux Editions du Lézard ( Québec). Nous avons voulu en savoir plus sur son travail, son amour de la poésie et sa place au Québec et sur l’origine de ses grandes surfaces. Rencontre avec Amélie Hébert.

propos recueillis par

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Pourquoi avoir commencé à écrire de la poésie, Amélie ?
Par réflexe. J’ai en réalité toujours écrit de la fiction et de petites histoires. J’ai commencé à lire de la poésie à l’école et cela m’a donné envie d’en écrire moi-même. Je trouve que la poésie est la façon pour moi la plus facile d’écrire car nous ne sommes pas obligés de suivre un fil narratif. Dans mon cas, j’écris sur des villes et ce que j’y vois lors de mes séjours.

Vous venez de publier un recueil intitulé « Les grandes surfaces » . Pourquoi ce titre, Amélie ?
C’est à la fois les grands territoires québécois et il y est aussi question de la banlieue américaine qui se décline beaucoup en magasins et en … grandes surfaces. Certains poèmes parlent effectivement de ces grandes surfaces de consommation.

Quel regard portez-vous sur ces grandes surfaces ?
Je trouve qu’il y a beaucoup de livres qui se sont fait récemment sur la banlieue avec un regard cruel. Pour ma part, j’essaie d’y voir un peu de beauté dans cet agencement de grandes surfaces qui ne sont pas conçues à la base pour être belles.

Amélie Hébert – Marché de la poésie à Saint-Sulpice – Paris – Juin 2018

 

Qu’entendez-vous par « territoire » et « appartenance » comme le mentionne la quatrième de couverture de votre recueil ?
Ce sont des lieux qu’on fréquente autant à petite échelle, ceux que l’on fréquente tous les jours mais aussi ce que l’on fréquente en voyage. Pourquoi certains territoires nous interpellent et nous inspirent plus que d’autres ? Comment faire des objets poétiques d’endroits que l’on est obligé de fréquenter et à qui l’on accorde aucune beauté particulière?

Est-ce que votre identité québécoise est retranscrite dans votre poésie ? Êtes-vous fière d’être québécoise, Amélie Hébert ?
Oui certainement. J’essaie d’explorer différentes régions québécoises avec ce recueil. Je ne donne aucune position dans ce recueil sur la question nationale. Mais il est certain qu’il y a une fierté d’être québécoise en parlant de ces villes de banlieues et en essayant de les magnifier. La dernière partie du recueil se déroule dans Charlevoix, qui est une superbe région du Québec et que je suis fière de présenter. C’est aussi un parcours qui est au fond une excuse pour parler des différentes étapes de ma vie et de voyages.

 

Amélie Hébert
Les grandes surfaces
Recueil de poésie
Les éditions du Lézard Amoureux – 2018
70 pages

 

( Crédit photo Stéfanie Rya )

 

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