Amélie-Les-Crayons : « Si j’avais eu son âge, j’aurais demandé Bourvil en mariage »

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Une folle envie de dispenser joie, textes et chansons tels sont les plaisirs d’Amélie-les-Crayons. PUTSCH a pour vous fait cette agréable découverte artistique autant que musicale qui butine à travers les genres et les arts de la scène. Amoureuse de Bourvil, éperdue d’imagination et ancrée dans le théâtre, Amélie nous en dit plus sur cet album-spectacle, Mille Ponts.

Amélie, quelle est votre histoire avec les crayons ?
Mon histoire avec les crayons est toute simple ! Si Bourvil avait eu à peu près mon âge, je l’aurais demandé en mariage… il me touche beaucoup et me fait rire, toute les qualités d’un bon mari.
Sa chanson « les crayons » est bien représentative de cela et c’est la première chanson que j’ai chanté devant un public de 12 personnes, lors d’un stage de théâtre ! Mon prénom est resté collé au titre de cette chanson, pour toujours… A part ça, ma mère était institutrice et j’ai toujours beaucoup pris de plaisir à écrire et dessiner.

Vous étiez avant tout une troupe. Depuis quand vous êtes vous lancée dans ce spectacle hybride entre musique et théâtre ?
J’ai fait partie d’une petite troupe de théâtre amateur de rue il y a bien longtemps maintenant, et j’ai dernièrement remonté un projet dans le genre … Amélie-les-crayons existe maintenant depuis 17 ans ! Et c’est vrai que notre fonctionnement s’apparente à celle d’une troupe de théâtre. À chaque spectacle, on rassemble une équipe toujours aussi magnifique pour fabriquer ensemble autour des chansons.

Qu’est ce que le théâtre apporte à la musique et vice versa ?
C’est simplement une question visuelle. J’aime l’idée que le spectateur puisse être rapidement embarqué dans un monde qui le coupe de sa vie quotidienne, que ce soit du rêve et de la magie !
Étant formée par le théâtre de rue, je n’arrive pas à concevoir la scène comme simplement un espace de musique, il m’en faut plus ! Mais c’est très personnel …

On imagine que cet album est tiré du spectacle. Quelle est l’articulation artistique entre la scène et le studio ?
Pour cet album ce fut toute une aventure. Le postulat de départ était effectivement de tirer l’album du spectacle pour lequel nous avons fait tous les arrangements ensembles avec Olivier Longre et Quentin Allemand, mes compagnons de scène. Et puis en commençant les enregistrements, on s’est aperçu que sans le visuel, il manquait vraiment quelque chose.
Nous avons donc repensé tous les arrangements pour le disque ! On n’a pris un peu de retard mais c’était un beau moment intense cette fabrication d’album…

 

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la dernière édition du Festival d’Avignon et sur le succès de votre spectacle ?
C’était un challenge à tous les niveaux : physiquement (jouer tous les jours du festival, soit 21 jours de suite), artistiquement (est ce que notre public serait au rendez-vous et allait aimer notre spectacle?), économiquement pour le Label, et humainement dans ce marathon (est-ce qu’on allait toujours se supporter à la fin du festival ?).
Tout fût accompli merveilleusement, grâce au travail de Bruno Cariou (du label) et grâce à l’aide de l’ADAMI, du FCM, du CNV et de la SACEM (et du Train-théâtre, bouche d’Air, Estival de St Germain) et à la fidélité de notre public bien aimé qui a rempli la salle chaque jour.

Pouvez-vous nous donner les secrets du titre de l’album « Mille ponts » ?
Cet album porte le nom d’une de ses chansons. La chanson ‘Mille Ponts’ qui raconte l’histoire d’un homme ou d’une femme, on ne sait pas vraiment, qui s’écarte du monde pour mieux aider les hommes à vivre ensemble, connectés à leur nature et à la Nature.
C’est un peu comme un chamane. Et c’est en chantant et dansant que la magie opère et que les ponts entre les hommes se font. C’est le sujet de l’album en filigrane. Les ponts, les liens invisibles qui rassemblent, l’Amour qui se partage malgré la différence, le lien de sang, de cœur, de vie qu’on entretient avec les nôtre, notre terre, notre planète…

 

Amélie-les-Crayons  » Mille Ponts »

Le site officiel

 

( crédit Photo Fabien Buffard )

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