Obertone

Laurent Obertone : « Certains médias ont le monopole de la pensée autorisée et de la morale »

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Dans Guérilla, Laurent Obertone imagine la chute de la France en 3 jours et continue d’affoler les compteurs de ventes en librairie. L’auteur est une énigme à lui tout seul : une partie de la presse se plait à le discréditer mais l’auteur vend ses livres par dizaines de milliers. Pour mieux comprendre, nous avons reçu Laurent Obertone pour qu’il nous éclaire, qu’il nous renseigne et que nos lecteurs puissent se faire une idée sur ce journaliste/écrivain décrié. Car, entre le jugement et la vindicte, nous y préférerons toujours le débat et les confrontations d’idées.

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Quel est le point de départ qui a amené l’écriture de Guérilla ?
Le premier fut la France Orange Mécanique* qui, je le pensais, devait rester un livre confidentiel. C’est mon premier livre pour lequel je n’étais pas connu, je n’avais pas d’entrée dans les médias. J’avais pour moi seulement le contact avec le terrain grâce aux médias locaux où je côtoyais les forces de l’ordre, les magistrats et les victimes. Ce fut une somme de hasards. Ce livre avait au début une visée régionale mais au fil des témoignages et de mon enquête, j’ai souhaité l’élargir de façon globale à l’échelle nationale pour dresser un portrait de la sécurité en France. Je n’avais aucune ambition dans ce livre d’autant plus que je savais qu’un tel livre serait mal vu dans le milieu médiatique. Contre toute attente, ce livre a eu du succès. Il m’a permis d’en vivre et d’en préparer d’autres. J’ai donc écrit la France Big Brother* et Guerilla qui sont axés essentiellement sur une réflexion sociale.

Avez-vous découvert grâce à votre enquête un état de la France que vous ne soupçonniez pas ?
J’étais conscient de certaines choses notamment sur la place réservée aux victimes, extrêmement négligées lors des audiences,  empreintes de cette culture de l’excuse. Les peines me semblaient souvent minorées au regard de ce que prévoit le code pénal. Mais ce sont les chiffres qui m’ont surpris. A l’écriture du livre, il y avait en France 200 viols par jour. J’ai donc souhaité faire une synthèse entre ces données publiques auxquelles on peut accéder mais qui n’intéressent pas les grands médias et les citoyens, comparées au ressenti et au réel. Je souhaitais donner de la chair au drame humain.

Vous attendiez-vous à cette réaction très violente à votre encontre de la part de certains médias ?
Je ne m’attendais pas à une tel emballement mais je n’avais pas le recul nécessaire à l’époque au vu des …

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