PatriciaReznikov

Patricia Reznikov : le portrait d’une époque face au Nazisme

Partagez l'article !

Par Emmanuelle de Boysson – Dans « La nuit n’éclaire pas tout » (2011, prix Cazes-Lipp) Patricia Reznikov évoquait un violon égaré, dans « La Transcendante » (2013) elle rendait hommage à l’Amérique de Hawthorne et de Thoreau, avec « Le songe du photographe», cette romancière aux origines russo-ukrainiennes dont les arrières grands-parents maternels ont fui les pogroms en Russie en 1907 pour émigrer aux Etats-Unis, explore le fossé Est-Ouest.

Partagez l'article !

Paris, années 1970. Joseph, un jeune garçon délaissé par sa famille de petits-bourgeois parisiens, trouve refuge auprès d’une communauté d’artistes exilés des pays de l’Est: un russe blanc, une juive viennoise, un cubain et un vieil hongrois. Ses nouveaux amis l’initient à l’art, en particulier la photographie, et lui racontent les drames qu’ils ont vécu dans les pays de l’Est. Attachants, sentimentaux, fantasques et passionnés, ces exilés sont irrésistibles et portent un regard plein de poésie et d’humour sur leur passé. Un roman d’apprentissage poignant, nostalgique et tendre, à l’image de l’âme slave. Le portrait d’une époque face au Nazisme, d’une Mitteleuropa qui se dégage des carcans du communisme pour inventer un nouveau monde. Inoubliable, « Le songe du photographe » est un des meilleurs romans de la rentrée, de ceux qui vous hante, vous aident à comprendre l’autre, notre histoire et à vivre.

D’où vous est venue l’idée de ce roman ?
Je ne saurais vous le dire exactement. De mes voyages en Europe Centrale, de mes lectures, de mes rencontres. De mon envie de parler de la photographie comme d’un conservatoire de mondes disparus. Du besoin d’évoquer ces mondes justement.

Votre roman porte sur les drames durant la guerre de 40 en Europe de l’Est ? Pour quelles raisons avez-vous fait ce choix ? Est-ce lié à vos origines ?
Je suis née au XXe siècle, c’est mon siècle. Il a été celui de la modernité, du progrès, des idéologies et des espoirs. In fine, il fut aussi celui des exterminations, des déportations, des charniers. Bien sûr, mes origines russo-ukrainiennes du côté de ma mère -mes arrières grands-parents ont fui les pogroms en Russie en …

Pour lire la suite et accéder en illimité aux articles de , profitez de notre offre de lancement

[Offre d'abonnement]

4,99€*

* Accès à tous les articles de par renouvellement mensuel
Abonnez-vous

Vous avez lu vos

0 articles offerts.

M'abonner à