America : James Ellroy casse la baraque

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Par Nicolas Vidal – Fondée par François Busnel ( La Grande Librairie – France 5 ) et Eric Fottorino (directeur de l’hebdomadaire le 1), la Revue trimestrielle America fait paraître ce 27 septembre son 3ème numéro.

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Riche, exigeante et foisonnante d’un corpus culturel sur l’Amérique, ce nouvel opus poursuit dans la droite lignée de ses pères fondateurs. La presse comme on l’aime avec de grandes interviews, des dossiers fouillés, des intervenants et des personnalités triés sur le volet culturel. L’angle est audacieux autant que l’objet est délicatement beau, bien construit et équilibré. America recèle des plaisirs de lecture et des focus culturels qui se démarquent, pour notre plus grand plaisir, des silos parisiens et des sujets à la mode. Nous vous donnons quelques pistes de lecture dans lesquels se plonger : l’histoire secrète du FBI de Julien Bisson, de Chicago à la Nouvelle Orléans par Philippe Besson ou encore Figures de Donald par Augustin Trapenard.

James Ellroy : l’interview fleuve, passionnante et réactionnaire à souhait

Mais le fait marquant de ce numéro 3 reste l’incroyable et passionnante interview de l’écrivain américain James Ellroy qui défit les codes, balaie d’un revers de main « le politiquement correct « et en rappelle l’origine avec brio. Au travers de 20 pages d’interview, James Ellroy continue de cultiver ses identités réactionnaires, sa mégalomanie et s’affine comme l’une des voix les plus puissantes de la littérature américaine. François Busnel a passé deux jours chez l’écrivain américain à Denvers dans le Colorado pour le questionner, le décoder et le pousser dans ses retranchements mais James Ellroy est un dur à cuire. Il rétorque, il démontre, il s’emporte, il pérore mais toujours avec cette véhémence littéraire totalement solaire : » La littérature, c’est le truc qui dérange, qui décape, qui égratigne » ou encore « Je ne vais pas gâcher une seule des précieuses minutes qu’une vie vous laisse à regarder des bécasses à la télé lire un prompteur qu’elles n’ont pas écrit pour meubler le vide H24 sur des chaînes d’infos détenues par je ne sais quel magnat plus ou moins véreux. » Pour la suite, nous vous en avons assez dit alors procurez-vous la revue America dans le kiosque le plus proche. Le sommaire est monumental et le propos, jouissivement dense.

America
196 pages
19 euros
Parution le 27 septembre

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