Jean-Christophe Rufin : l’arpenteur au récit enlevé
Par Marc Emile Baronheid – Quand il n’est pas cet homme aux semelles de vent cabotant vers Compostelle, Jean-Christophe Rufin hisse le grand perroquet pour convier son armada de lecteurs à une circumnavigation féconde et colorée.
Le roux de l’histoire est authentique. Agrémenté par le savoir-faire d’un maître-queux rompu aux saveurs d’Abyssinie ou du Brésil, il incline à la ronde des révolutions de palais. Il suffit d’accompagner un gentilhomme polonais mâtiné de hongrois, bientôt pris dans la tourmente des confits européens du XVIIIe siècle, soumis aux caprices de la fortune. De Comte Benjowski à bagnard, il n’y a qu’un …