Deep Purple : le retour en grande pompe de la formation culte du hard rock

par
Partagez l'article !

Par Jean-Christophe Mary – Dans les 70’s, Deep Purple le quintette britannique fût l’une des figures du hard rock aux côté de Led Zeppelin et de Black Sabbath. Du professionnel au simple amateur du monde de la musique, tout le monde vous le dira : la fin des 60’s et le début des 70’s est l’époque bénie du rock.

Partagez l'article !

Deep Purple, pionniers du Hard Rock

C’est à cette période que Deep Purple invente le hard rock, cette mixture de blues épais, lourd et de rock à la fois puissant, au sonorités sales et mélodiques. Le combo britannique change les règles du jeu, dynamite les canons du rock, lui insuffle des harmonies classiques pour devenir ce hard rock violent et mélodique. Cheveux longs, fringues hippies et crasseuses, Deep Purple invente aussi l’image du hard rock. Près de cinquante donc que le groupe existe après avoir connu plusieurs formations successives. Alors que disparaissait Jon Lord en 2012, leur charismatique claviériste, Ian Gillan (chant), Roger Glover (basse), Steve Morse (guitare), Ian Paice (batterie) et Don Airey (clavier) préparait l’album du retour le splendide Now What?!

Bob Ezrin, à nouveau producteur de Deep Purple

Pour ce nouveau InFinite, le groupe a réengagé le mythique producteur Bob Ezrin. À ce stade, il pourrait être presque apparaitre comme le sixième membre tant son travail est indissociable du son actuel de Deep Purple. InFinite est un album plus lourd que son prédécesseur. Ian Gillan au chant y apparait en excellente forme retrouvant une belle aisance dans les aigues. A 71 ans, il fait la démonstration claire d’une belle puissance vocale aux portées expressives intenses. Clairement sa voix aigue semble être restée intacte après quatre décennies de bons et loyaux services. Les parties de claviers de Don Airey rappellent fortement le jeu de Jon Lord avec ses glissendos d’orgue époustouflant. L’architecture musicale est solide avec des moments plus atmosphériques plus dynamiques. Le duo Don Airey et le guitariste Steve Morse combinent un jeu d’une redoutable efficacité qui mêle imagination, finesse et force brute. Victime d’un AVC l’an dernier, le batteur Ian Paice, l’an dernier, semble avoir récupéré toute sa vitalité. Si on cite souvent Keith Moon et John Bonham comme batteur de références, on oublie trop souvent de mentionner Ian Paice. Roger Glover reste un bassiste dont la signature musicale charpente la belle ossature de l’album.
Dès « Time for Bedlam », le ton est donné. Dès l’introduction la voix de Gillian passée par un processeur les voix, l’association guitare clavier envoie une charge tourbillonnaire massive digne des années de gloire du groupe. Arrive ensuite un « Hip Boots » très blues-rock dans un bel espri ! 70’s dont la structure rappelle Led Zeppelin. Ici le jeu de Roger Glover donne une certaine aération au titre . Des ballades telles que « All I got is you » et «The Surprising», rappellent les grandes heures du groupe et sont dignes de « Child in Time » et « When a Blind Man Cries». «The Surprising» est un petit bijou de rock progressif avec entre la ballade et les envolées lyriques metal. Sur « One Night in Vegas » Don Airey donne la puissance de son jeu quand la guitare de Steve Morse rappelle Led Zeppelin sur « Birds of Prey ». En forme de conclusion, on apprécie cette reprise musclée du « Roadhouse Blues » des Doors. Cet album inclue un DVD très instructif sur la composition et la réalisation de l’album. Un pur régal.

DEEP PURPLE
« Infinite »
(Ear Music/ Verycords)

www.deeppurple.com

Lire aussi dans nos choix musicaux :

Confessions d’une banquière : l’envers de l’argent

Kendrick Lamar : le prophète du rap US est de retour

Paul Mc Cartney : une carrière solo relancée

Tony Paeleman : celui qui fait du bien au Jazz

Laissez votre commentaire

Il vous reste

0 article à lire

M'abonner à