Nocturama : portrait latent d’une jeunesse nihiliste

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Par Florence Yérémian – Le film s’ouvre sur les couloirs labyrinthiques du métro parisien. Une demi-douzaine de jeunes issus de toutes catégories sociales s’y dispersent et s’y croisent dans un manège minutieusement chronométré. Menés par une même quête, ils ont décidé de placer des bombes aux quatre coins de la capitale afin de faire exploser des lieux de pouvoir. Le jour même et de façon simultanée s’enflamment donc le ministère des finances, une tour de la Défense et la si symbolique statue de Jeanne d’Arc… Une fois leur action terminée, ces adolescents se retranchent dans un grand magasin et attendent les conséquences de leurs actes : la tension se relâche alors, l’angoisse s’instaure…

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Ce nouvel opus de Bertrand Bonello (réalisateur de Saint Laurent et L’Apollonide) a germé dans la tête du cinéaste courant 2010. Au vu des attentats et du contexte politique actuel, son scénario se pare aujourd’hui d’une connotation provocative qui n’existait peut-être pas dans le récit initial. En effet, les personnages de Nocturama ne sont nullement des terroristes et Bonello a bien fait attention de les dégager de toute thématique religieuse. Ces jeunes mènent cependant des actes d’une extrême sauvagerie dont la mise en avant cinématographique pourrait passer pour un éloge de la violence…

Bien que la plupart des protagonistes viennent de banlieue, l’on distingue également …

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