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Paul-François Paoli : Les raisons de l’effondrement idéologique de la gauche

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Par Nicolas Vidal – Paul-François Paoli, chroniqueur au Figaro, est réputé pour ses essais et ses prises de position à contre-courant des idées reçus. Suite à la lecture de son nouvel ouvrage « Quand la gauche agonise», nous avons voulu approfondir avec lui cette idée des erreurs et d’une vision politique erronée dont la gauche se serait rendue responsable selon l’auteur. Une interview qui a le mérite de lancer le débat et de susciter l’échange d’idées. Que l’on soit d’accord ou pas.

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Votre livre comporte plusieurs thèmes et ne se concentre pas sur une étude de la gauche. Le propos est bien plus large. Néanmoins, on se penchera notamment sur le « quand » de votre titre ? Quelle en est sa signification ?

Nous vivons un moment sans doute historique. Pour la première fois depuis 1945, la gauche n’est plus hégémonique en France sur le plan des idées. Elle était autrefois le parti de la rupture avec la capitalisme. Elle ne l’est plus. Elle s’est longtemps voulue à la pointe du combat contre le libéralisme et ce n’est plus le cas. À vrai dire on se demande quelle est sa raison d’Être, puisqu’elle n’est plus marxiste, ni vraiment socialiste, à peine social-démocrate. Il lui reste un vague discours républicain d’ailleurs partagé à droite. Il est très difficile désormais de distinguer la pensée de M. Valls de celle de Sarkozy ou encore Hollande de Juppé. Ce qu’il reste de la gauche de rupture commence à Martine Aubry. Et il y a bien sûr Mélenchon qui s’agite et tente de capter l’héritage de Jean Jaurès, rôle où il est bien peu crédible. À vrai dire ce qui frappe le plus concernant la gauche aujourd’hui, c’est son inconsistance.

Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots ce que vous nommez « la république des bons sentiments » ?

L’effondrement idéologique de la gauche est aujourd’hui patent et un homme avisé comme Jacques Julliard en a fait le constat. Les bons sentiments, c’est ce qui reste quand on n’ a plus ni idée ni projet. Par exemple, la loi contre la prostitution qui est animée des meilleurs sentiments du monde a contre elle les premières intéressées, à savoir …

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