Démolition: un film qui s’enlise dans la métaphore
Par Florence Yeremian – Davis travaille dans la finance. Suite à un accident de voiture, il perd sa femme et se retrouve seul, face à lui même. Incapable de faire son deuil, il entame une série de courriers destinés à un service de réclamation. Ces lettres sont censées demander un remboursement mais elles permettent surtout à Davis de déverser anonymement ses pensées au fil du papier. Le hasard faisant bien les choses, ces confessions happent l’attention de Karen Moreno, une jeune femme en mal de vivre, totalement accro à la drogue. Poussée par la curiosité et la compassion, elle décide spontanément d’aller voir Davis. La rencontre de ces deux âmes en peine va étrangement les mener vers une nouvelle façon d’appréhender la vie.
Produit en partie par John Malkovich, Démolition est un film cathartique. Davis, le personnage principal, est affecté plus qu’il ne le croit par la mort de sa femme et il utilise toutes sortes de subterfuges pour se couper des réalités et entretenir son déni. Derrière son calme apparent et son œil morne, il couve en effet une véritable dépression qui va peu à peu détraquer son quotidien. Narguant son beau père (Phil Eastwood) et sa carrière …