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David Lefèvre :  » La politique a tué une partie de mon âme « 

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Par Nicolas Vidal – En 2008, David Lefèvre devient le plus jeune maire de France à 23 ans. Le premier édile de Friville-Escabotin (Somme) est sans étiquette et prône son indépendance. Il publie « La politique m’a tué », ouvrage dans lequel il raconte son expérience. Elu local singulier et incisif, il réclame une rénovation de la politique. Entretien.

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Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ? Y avait-il une forme de catharsis à votre découverte de la politique ou était-ce simplement l’envie de faire partager cette expérience ?
J’ai commencé à écrire peu de temps après mon élection. Je l’ai fait pour ne pas oublier la manière atypique dont je percevais le rôle du politique, mais surtout pour créer un garde-fou entre ma pensée du moment et le pouvoir de séduction de la politique qui, avec le temps, peut vous pousser à ne plus prendre de décisions dans le but de défendre l’intérêt collectif, mais simplement de conserver ce pouvoir. Puis, au fil des années, le partage de ma vision du rôle de l’élu s’est aussi accompagné d’une volonté de faire découvrir l’envers du décor pour que chacun puisse comprendre les lacunes de notre système politique actuel.

Vous avez été sous le feu des projecteurs médiatiques lors de votre élection en 2008. Comment avez-vous vécu cette expérience ainsi que ce rapport aux médias ?
À ma grande surprise, je me suis senti à l’aise avec les médias. L’engouement de l’après-élection, plutôt flatteuse pour mon égo, a néanmoins rapidement laissé la place à un sentiment d’illégitimité. Même en ayant été soutenu par la majorité des électeurs de ma commune, je savais que l’intérêt des médias à mon égard était essentiellement lié à mon âge et au fait que je sois le plus jeune maire de France et pas nécessairement à ce que j’étais réellement ou à ce que j’avais pu réaliser.

Restons sur les médias. Si vous deviez définir la relation qui existe entre la presse et la politique, que diriez-vous ? Notamment votre rapport à la presse locale et la presse quotidienne régionale ?
Il est assez difficile de caractériser d’une manière générale le rapport entre les femmes, les hommes politiques et les médias, car il s’agit essentiellement de rapports humains qui par définition sont …

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