The Finest Hours : un film qui maintient parfaitement le cap

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Par Florence Yérémian – En 1952, trois gardes-côtes de la Nouvelle-Angleterre ont risqué leurs vies pour secourir l’équipage d’un pétrolier pris dans une immense tempête. Le film de Craig Gillespie rend hommage au courage de ces hommes de la mer prêts à affronter des courants titanesques ou des vagues de vingt mètres pour aider des naufragés.

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L’action prend place au large de Chatham dans l’Etat du Massachusetts. Tandis que le pétrolier SS Pendleton coule, le chef des secouristes envoie l’un de ses plus jeunes timonier à la recousse: accompagné de trois hommes, Bernie Webber se lance vaillamment dans la mer en furie. Au coeur de l’ouragan, il découvre que le navire a été fracassé en deux et qu’une quarantaine d’hommes sont sur le point de sombrer. Equipé d’un petit canot de bois, il ne veut abandonner personne et décide de tous les sauver … quitte à mourrir avec eux. Inspirée de faits réels, cette mission suicide offre d’impressionnantes scènes d’action. Bien que le film soit répétitif, la violence de l’océan est si bien rendue que le spectateur ne lâche pas l’écran. Pris dans le déchainement des éléments et les effets de vagues décuplés par la musique de Carter Burwell, l’on a un peu l’impression d’avaler la tasse toutes les dix minutes.

Afin de tenir le cap de ce futur blockbuster, Craig Gillespie a opté pour un casting des plus sympathiques: c’est, en effet, à Casey Affleck (Ocean’s Eleven, Interstellar) que revient le rôle de Ray Sybert, un mécanicien consciencieux et intelligent devenu, bien malgré lui, chef d’un équipage à la dérive. A ses côtés, Chris Pine (le capitaine Kirk de Star Trek) interprète Bernie Webber, le héros du film: avec sa fraicheur de jeu et ses grands yeux romantiques, il parvient à insuffler un déterminisme teinté de douceur à son personnage. Amoureux de la belle Miriam (Holliday Grainger), ce jeune timonier personnifie parfaitement le profil du sauveur « made in USA » prêt à défier les tempêtes pour l’honneur de son pays.

Malgré l’excès de patriotisme et l’étalage de grandes valeurs propres aux productions américaines (altruisme, volonté & leadership), The Finest Hours séduira tous les publics par le réalisme et la qualité de ses prises de vues. Si vous choisissez de le voir en 3D, nul doute que vous en sortirez lessivés!

The Finest Hours
Un film de Craig Gillespie
Avec Chris Pine, Casey Affleck, Eric Bana, Holliday Grainger, Ben Foster, Josh Stewart, Graham Mc Tavish, Kyle Gallner
Musique: Carter Burwell
2015 – USA – Distribué par Disney

Sortie nationale : le 24 février 2016

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