Tom Clancy : déflagrations, coups fourrés et cadavres dans Chef de Guerre

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Par Marc Emile Baronheid – Tom Clancy est un poids lourd du roman d’espionnage, chantre inconditionnel de la toute puissance et de la détermination des USA à défendre la démocratie universelle, quitte à pratiquer un chauvinisme vitaminé.

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Cela mis à part, ses romans entretiennent l’indécision finale, avec un art de l’intrigue et une simplicité de style qui n’ont d’égales que la profusion de données techniques et la radioscopie affutée des services de renseignement. Cette fois, Clancy anticipe les troubles survenus en Estonie (ici la Crimée et l’ Ukraine), après l’avènement à la tête de la Russie d’un président farouchement déterminé à rendre à son pays une place prépondérante sur l’échiquier politique international. Cela donne un récit traversé de déflagrations, de coups fourrés, de cadavres et de meurtriers « pour la bonne cause », dont les protagonistes majeurs ne sont autres que le Président américain et son propre fils. L’envie de vendre deux tomes se heurte à l’écueil majeur du genre : des longueurs qui brisent le rythme.
Dans un courrier à Jean Meckert (Jean Amila pour la SN), Marcel Duhamel confie avoir été « violemment contre le genre espionnage ». Nul doute qu’il eût accueilli à coups de missiles les manuscrits de Clancy …

« Chef de guerre », tomes I et II, Tom Clancy, Albin Michel, 20 euros

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