Jérôme Pillement : « L’opéra est le mariage impossible et passionnant entre la musique et le théâtre»

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Par Hugo Polizzi – bscnews.fr/ Jérôme Pillement est un chef d’orchestre ayant dirigé plusieurs formations prestigieuses parmi lesquelles la Rai de Rome, l’Orchestre Symphonique de Londres, l’Orchestre de Chambre de Prague, l’Orchestre National de Montpellier, Les Solistes de Moscou ou l’Orchestre de l’Opéra de Marseille. Sa carrière l’a conduit à se produire dans tous les styles de répertoire à travers le monde. Il se tourne vers l’opéra en 1992 avec La Périchole d’Offenbach et revient aujourd’hui aux Folies lyriques, festival montpelliérain d’opérette en plein air, avec cette même pièce. Ne se séparant pas de sa baguette, il bat également la mesure des Folies d’O et est programmateur du Domaine d’Ô avec bien d’autres manifestations et spectacles, pas toujours lyriques ! Pour BSC NEWS, Jérôme Pillement a accepté de nous faire entrer dans les coulisses de La Périchole et de ses autres projets.

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Vous aviez déjà dirigé La Périchole à Nantes en 1992. Pourquoi avoir voulu la monter à nouveau, vingt-trois ans plus tard ? L’avez-vous autrement mise en lumière ?
Oui, totalement. La Périchole a été la toute première opérette d’Offenbach que j’ai dirigée en tant que chef d’orchestre. Cette production était à l’époque mise en scène par Adriano Sinivia. J’avais envie de la remonter vingt-trois ans après parce que deux choses m’avaient marqué : la musique et le livret. On pense souvent que les livrets de l’opérette sont idiots mais ce n’est pas toujours le cas. L’histoire de La Périchole est à peu de choses la même que celle de Carmen. C’est une nouvelle de Mérimée intitulée Le Carosse du Saint-Sacrement qui va être reprise par Meilhac et Halévy, les deux librettistes à la mode à la deuxième moitié du XIXème siècle, ayant également fait l’adaptation de Carmen. Voilà pourquoi je dis qu’il y a un parallèle entre ces deux livrets au niveau théâtral. « La Périchole » a existé ; c’était une artiste, une « crève-la-faim » qui s’est servie du pouvoir pour vivre mieux. Donc La Périchole établit tout un rapport social entre l’artiste et le politique. Le livret m’intéresse puisqu’il est encore un sujet d’actualité et la musique d’Offenbach, loin d’être démodée, reste toujours aussi délicieuse. Après Nantes et d’autres productions de La Périchole à l’étranger, j’avais envie qu’Olivier Desbordes et Benjamin Moreau me préparent …

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