L’Avare? Avec cette pièce, on en a vraiment pour son argent!
Par Florence G.Yérémian – bscnews.fr/ Harpagon est le roi des avares. Chacun le sait en ce bas monde y compris ses grands enfants, Elise et Cléante, qui n’osent avouer à cet entêté de père leurs amours secrètes: Élise a pourtant cédé aux avances du beau Valère, un gentilhomme napolitain; quant à Cléante, il adule une jeune innocente sans fortune qui répond au tendre nom de Marianne. Peste soit de l’avarice et des avaricieux car Harpagon n’entend pas les choses ainsi: le pingre a bel et bien décidé que ses descendants feraient des mariages d’argent! Frère et soeur sont donc destinés à de vieilles fortunes ridées, tandis qu’Harpagon se réserve une pièce de choix ressemblant comme deux gouttes d’eau à la promise de son fils…
La compagnie du Grenier de Babouchka semble avoir été créée pour interpréter tout le répertoire du grand Molière: après leur adaptation des Fourberies de Scapin (voir notre article) et du Malade Imaginaire, cette joyeuse troupe s’attaque à présent à L’Avare. Dirigés par Jean-Philippe Daguerre, les dix comédiens évoluent sur la scène du Théâtre Michel en toute sérénité: alertes et enjoués, ces jeunes acteurs vénèrent à l’évidence le texte de Jean Baptiste Poquelin qu’ils maîtrisent sur le bout des …