Radhika Jha : « Le désir peut-il être la cause de toutes nos souffrances ? »
Par Félix Brun – bscnews.fr/ Crédit-photo ©samuel kirszenbaum/ » Je n’existe que si je porte au moins un vêtement neuf » : Kayo donne ainsi sa seule raison de vivre, d’exister dans ce Japon aux multiples facettes où « aucune femme convenable n’épousera un homme sans avenir », où la sécurité qui y règne, « c’est à cause des voisins. Ils sont vos policiers, vos juges et vos geôliers. Mais par-dessus tout ils sont vos maîtres. Ce qui nous oblige, nous autres japonais, à respecter les règles, c’est la honte que nous éprouvons quand nous nous faisons surprendre à désobéir à nos maîtres. «
Ce Japon de la compétition dès le plus jeune âge qui force les enfants à être les meilleurs dans tous les domaines, et où les femmes sont mères au foyer ou condamnées à des seconds rôles dans l’attente d’épouser le mari qui va l’entretenir ; ce Japon qui convoite l’occident, et qui tombe dans la nouvelle épidémie contemporaine de la confusion entre le bonheur et l’achat compulsif ; ce Japon perdu dans …