
Philippe Séguy et le grand amour de Napoléon
Par Emmanuelle de Boysson- bscnews.fr / Elle venait des îles, elle s’appelait Rose, elle était veuve, elle avait deux enfants ; elle sortait de la prison des Carmes, elle n’était rien. Elle rencontra Bonaparte. Il l’aima sensuelle, capricieuse, dépensière, intuitive, intrigante. Elle devint tout pour lui.
Elle restera sa Joséphine. La passion de sa vie. Historien, journaliste à Point de Vue, écrivain, spécialiste de l’Empire, disciple de Jean Tulard, Philippe Séguy fait revivre l’impératrice à travers un journal apocryphe d’une grande érudition, merveilleusement romanesque, délicieux et troublant. Jamais Joséphine ne nous est si proche, si libre, si séduisante, si piquante. Grâce à la magie de ce journal truffé de détails et d’anecdotes, nous avons l’impression d’être avec elle, en compagnie de Bonaparte qu’elle appelait « le chat botté », auprès de ses enfants, devant sa coiffeuse et jusqu’à la veille de sa mort, avec le tsar, épaules nues, dans une allée ombragée du parc de la Malmaison, au bord d’un lac où se mire son visage pâle, ce visage que Napoléon a si souvent caressé.
Pourquoi avez-vous choisi de vous glisser dans la peau de Joséphine de Beauharnais de tenir son journal apocryphe au lieu de raconter sa vie d’une manière romanesque ?
J’ai tenté un pari un peu fou, je vous l’avoue. Me glisser dans l’esprit d’une femme, impératrice et reine. Indépendante et entravée. Joséphine incarne la beauté, le charme, elle possède ce « je ne sais quoi », unique. Elle séduit, elle fascine. J’ai voulu faire revivre ses mots, ses expressions, entendre …