Le dernier jour du jeûne : une tragi-comédie à l’antique bercée par le chant des cigales

par
Partagez l'article !

Par Florence G. Yérémian – bscnews.fr/ Oh, Soleil lève-toi ! Telles sont les paroles révérentes qui ouvrent la nouvelle pièce de Simon Abkarian. Dans ce « Dernier jour du jeûne », l’acteur met en scène une truculente famille méditerranéenne partagée entre tradition et modernité. A la tête de cette tribu matriarcale siège Nouritsa.

Partagez l'article !

Bonne et mère, autant que bonne mère, elle se démène scrupuleusement pour trouver un époux à chacune de ses filles. Astrig, la cadette, n’a pas à chercher bien loin : libertine et décomplexée, elle croque la vie autant que les hommes, revendique le savoir comme seule liberté et s’apprête néanmoins à épouser Aris. En contrepoint de cette nymphe libidineuse, sa sœur Zéla a choisi de rester pure. Bien qu’elle soit l’ainée, elle s’agrippe à son statut sacré de vestale et attend désespérément le demi-Dieu qui viendra cueillir sa virginité. Autour de ce cocon pétri d’amour maternel flâne aussi Tante Sandra. Avocate et intello, cette célibataire endurcie philosophe du matin au soir sur la misérable condition des femmes méridionales. Tandis qu’elle houspille et agace ses semblables de ses quatre vérités, une foule de personnages pittoresques font progressivement leur apparition autour de ce gynécée rural : il y a Vava, l’inévitable voisine radoteuse avec sa tête de Gorgone ; son jeune fils Aris, fougueux et couillon à la fois ; Sophia, la femme-enfant qui ne parle plus ; Minas, le boucher si amical et pourtant incestueux ; Théos le sage patriarche qui domine austèrement tout le village ; et puis, il y a Xenos, …

Pour lire la suite et accéder en illimité aux articles de , profitez de notre offre de lancement

[Offre d'abonnement]

4,99€*

* Accès à tous les articles de par renouvellement mensuel
Abonnez-vous

Vous avez lu vos

2 articles offerts.

M'abonner à