Shakespeare : l’éclairage précieux des traducteurs de La Pléiade

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Par Julie Cadilhac – bscnews.fr/ Illustration: Arnaud Taeron – bscnews.fr/ Sous la direction de Jean-Michel Déprats , traducteur de théâtre et Maitre de conférences à l’université Paris X de Nanterre, et de Gisèle Venet, professeur émérite à la Sorbonne Nouvelle Paris III, seront publiées dans la collection prestigieuse de la Pléiade les dix-huit comédies de Shakespeare. Le premier volume, relié pleine peau de 1520 pages sous coffret illustré, vous offrira déjà l’occasion de constater par vous-même que  » si toutes ont une fin heureuse », les comédies de du grand William «  ne répondent guère à la définition classique du genre ».

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Le volume contient: La comédie des erreurs, Les deux gentilshommes de Vérone, Le dressage de la rebelle, Peines d’amour perdues, Le songe d’une nuit d’été et Le marchand de Venise confrontant en double page la version anglaise et sa traduction. L’occasion de retrouver la farcesque comédie des jumeaux d’Ephèse, l’intrigante aventure de Julia partie en habit de garçon retrouver son amant Proteus, les rebondissements amoureux de La mégère apprivoisée, les dialogues spirituels du roi de Navarre, Ferdinand et ses compagnons, les chassés-croisés passionnels de Lysandre, Hermia, Démétrius et Hélèna ou encore les déboires du marchand Antonio auprès de l’usurier Shylock. Rencontre avec les deux directeurs de collection qui, sans l’amorce d’un mensonge, nous délivrent, avec rigueur et finesse, quelques carpes de vérité.

Interview de Jean-Michel Déprats

Le premier objectif de la traduction complète des trente-huit pièces de William Shakespeare était de « retrouver la théâtralité première du dramaturge anglais », n’est-ce-pas? Comment s’y prend-on pour réussir ce challenge ?
Je ferai remarquer en préambule que votre question semble impliquer que Shakespeare a écrit 38 pièces. Or ce chiffre n’est pas une donnée immuable. Ce qu’on appelle en anglais le « canon » shakespearien, la liste des œuvres authentiques, poèmes ou pièces de théâtre, varie d’une édition à l’autre. En réalité, l’in-folio de 1623, dû à deux de ses plus anciens camarades, John Heminge et Henry Condell, acteurs de la troupe les Comédiens du Roi, ne contient que 36 pièces. Auxquelles on ajoute d’ordinaire deux pièces au moins partiellement reconnues comme authentiques, Périclès et Les Deux Nobles Cousins. Elles n’y figurent pas dans l’in-folio parce qu’Heminge et Condell devaient estimer que la part prise par Shakespeare dans ces deux œuvres écrites en collaboration …

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