La Traversée de Malala : entre hasard et co-incidences
Par Sophie Sendra – bscnews.fr/ / Il est des coïncidences surprenantes. Cherchant à traduire ma pensée sur le sujet dont je vais vous parler, je décidais de me changer les idées afin de les éclaircir en lisant un recueil sur le thème du « passage », de la « traversée », de la notion de « frontière ». Je me penchais donc sur Esquisse(s), Traverses aux Éditions du Félin (printemps 2013), un ouvrage collectif qui traite de ces univers, de la « traversée » dans tous ses états. Qu’elle ne fut pas ma surprise de lire, avec un plaisir non dissimulé, l’excellent texte de Laurent Nottale, Traverses, Relativités… qui traduit exactement mon point de vue sur l’histoire incroyable et extra-ordinaire – au sens propre du terme – de Malala Yousafzai. Quel est le rapport entre ce qu’écrit cet astrophysicien français, Directeur de Recherche au CNRS, spécialiste de la Relativité d’Échelle et de l’Espace-Temps Fractal et cette jeune fille de 15 ans proposée au titre de Prix Nobel de la Paix ?
Hasard et Coïncidence.
Afin de comprendre de quoi il s’agit, il faut tout d’abord présenter Malala Yousafzai. Née en 1997 dans une des provinces du nord-ouest du Pakistan, zone proche de l’influence des Talibans, présents principalement en Afghanistan, elle est victime en 2012 d’une tentative d’assassinat. Transportée d’urgence grâce à l’appui logistique des Émirats Arabes Unis, elle est accueillie au Royaume-Uni, à Birmingham, où elle est opérée, in extrémis, de la boîte crânienne. Cette jeune fille, militante du droit des filles d’aller à l’école, a raconté son quotidien d’écolière de la vallée du Swat, dès 2009, alors qu’elle n’avait que 11 ans, sur un blog hébergé par la BBC. Son histoire, traduite de l’Ourdou, sera publiée en octobre 2013 aux Éditions Calmann Lévy sous le titre Je m’appelle Malala. Soutenu par l’Unesco, l’ONU et une dizaine de pays dans le monde, dont la France, Malala défend l’idée selon laquelle il faut défendre …