Le polar aquarellé a vécu
Par Marc Emile Baronheid – bscnews.fr / Le polar aquarellé a vécu. Normal : il trouve ses sources dans cette actualité violente dont les médias se délectent, tant elle fait vendre. Qu’ils vivent à Cheyenne, en Nouvelle-Zélande ou sous nos fenêtres, les auteurs mettent toute la gomme pour ficeler des intrigues terribles voire terrifiantes et, créant des héros de séries, prévenir qu’on n’en restera pas là.
Angoissant. La nouvelle enquête de l’inspecteur John Luther commence mal. Un jeune couple vient d’être trouvé sauvagement assassiné ; le bébé que portait la femme a été arraché de son ventre. A voir le physique impressionnant de Luther et sa manière carrée d’appliquer ses principes, on aurait tendance à le croire trempé dans l’acier inoxydable. En réalité il est profondément ébranlé, habité jour et nuit par l’affreuse immensité de sa tâche, au point de ne pas vouloir admettre que son couple va en être la première victime collatérale. Face à un implacable tueur d’enfants qui prend plaisir à le narguer et à le discréditer auprès de sa hiérarchie et dans l’opinion publique, Luther est furieusement …