Le crime se porte bien
Par Marc Emile Baronheid – bscnews.fr / Le roman policier se porte bien. Les petites maisons d’édition se multiplient, non sans bonheur pour plusieurs d’entre elles. Les grandes continuent d’entretenir une collection. Votre magazine mène l’enquête pour séparer le bon grain de l’ivraie et vous orienter entre flux d’hémoglobine, traîtrise politique et vengeance amoureuse.
Tragi-comédie à l’italienne. Voici déjà le septième roman de Massimo Carlotto chez Métailié. Il est traduit avec talent par Serge Quadruppani. Les familiers de l’auteur y retrouveront Giorgio Pellegrini, désormais rangé des voitures. Son restaurant, the place to be de la cité, est le quartier général du député local Brianese, par ailleurs avocat et pourvoyeur d’escort-girls à ses douteuses relations d’affaires. La belle harmonie se lézarde, le jour où Giorgio réalise que Brianese l’a escroqué et carrément pris pour un âne. Il va mûrir sa vengeance, entre ses séances de jambes en l’air avec une épouse et des maîtresses qu’il traite en goujat patenté. On va croiser des méchants, mais il en faut plus pour décourager …