China Moses

China Moses : « Le live ne ment pas « 

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Par Nicolas Vidal – bscnews.fr / China Moses sort un nouvel album concocté avec Raphaël Lemonnier où le Blues règne en maître, propulsé par un Jazz passionné et une sensualité débordante. Chaque note revêt une importance capitale pour la parfaite symphonie de l’album et toute la distinction d’un swing qui ne cesse de vous porter tout au long de l’album. Rencontre avec China Moses qui nous dit tout sur Crazy Blues.

propos recueillis par

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Nous avons récemment reçu dans le Jazz Club, Malia pour la sortie de son dernier album essentiellement dédié à Nina Simone  » Black Orchid ». De votre côté, vous sortez un album avec Raphaël Lemonnier en hommage à des grandes dames du blues et de la soul. Qu’est ce qui a fait naître en vous cette idée ?
C’est la suite logique de notre hommage à Dinah Washington « This One’s For Dinah » (MadeInChina Productions/ Blue Note France). Nous avons voulu explorer l’univers des chanteuses qui ont influencé Dinah et celles qu’elle a influencé directement ou indirectement. J’ai découvert lors de nos concerts que le Blues était ma voix.

Qu’appréhendiez-vous le plus avant de faire cet album ?
On appréhende toujours comment un album est reçu. On voulait être sûr d’être juste dans notre ré-interprétation tout en restant nous mêmes et rester ancrer dans le présent. D’où le répertoire qui couvre près de 60 ans de musique, de 1920 à 1980.

J’imagine que cet album a fait l’objet d’une sélection musicale drastique. Comment avez-vous choisi les morceaux que vous souhaitiez interpréter ?
Le choix des morceaux s’est fait naturellement au fil des discussions, d’écoutes et aussi d’essais sur scène. Le live ne ment pas.

Avez-vous craint les dangers d’un album de ce type, c’est à dire de ne pas proposer une pâle copie des originaux ? Ou cela ne vous a pas traversé l’esprit ?
Si cela nous traverse l’esprit, autant arrêter la musique immédiatement ! Nous faisons la musique humblement et avec le coeur. On essaie de garder l’esprit festif, populaire du Jazz et du Blues.

Parlez-nous de votre rencontre avec Raphaël Lemonnier qui a débouché depuis sur de nombreux projets musicaux ?
J’ai rencontré Raphaël lors d’un concert de Camille, dont j’étais choriste, lui était un musiciens invité. il m’a invité à participer au « Dancing » à Nîmes, ensuite nous avons découvert un amour commun pour Dinah Washington. Après Stéphane Kochoyan, nous a proposé de faire une création pour la 1ère édition du Festival de l’agglo de Nîmes. Nous l’avons fait. Cela a plu… Le reste s’est passé sur les routes, sur scène à travers plus de 200 concerts dans le monde!

Est-ce vos points communs ou vos différences avec Raphaël Lemonnier qui font la force de votre association musicale ?
Les deux. Et en plus on adore le karaoké et le bon vin.

Le duo avec Hugh Coltman est chargé d’une atmosphère particulière presque cinématographique. Avez-vous travaillé en particulier ce morceau ?
C’est une composition originale de Raphaël. Il s’est imaginé un duo. Nous avons tous les deux pensé à Hugh, et ensuite Hugh a mis les mots. C’est un travail d’équipe. L’atmosphère qui s’en dégage est le résutlat de la magie de la musique.

« The Mailman, the butcher and me » est l’une de vos compositions. Comment avez-vous inséré ce morceaux dans cet album. Est-ce prémédité ou avez-vous décidé de l’intégrer après ?
Nous avons enregistré 21 titres pour l’album dont 4 compositions originales. Cette chanson swingue tellement qu’on était forcé de la mettre! C’est notre hommage au blues et aux personnages masculins présents dans les chansons blues.

Vous dites :  » Je me considère comme une conteuse d’histoire ». N’est-ce quelque part une belle définition du Jazz par essence ?
L’art raconte toujours une histoire mais parfois il faut un traducteur. (rires)

Par vos parents, vous avez été élevée dans la musique et le Jazz. Aujourd’hui, voyez-vous un fil rouge ou des passerelles entre ces deux mondes artistiques ?
Le Jazz est une musique très large cela englobe beaucoup de choses… la musique, l’image tout cela coule dans mes veines de part mon héritage familial, mon héritage de par ma nationalité américaine et l’histoire de ce pays et aussi tout simplement parce que je ne vis que pour ca.

Cet album n’est-il pas finalement l’un des plus chargés en émotion pour vous ? N’a t-il pas une valeur sentimentale plus importante à vos yeux ?
Chaque note que je chante a une importance à mes yeux… Après la question est, est-ce que cette note a une importance pour d’autres ? L’art de transmettre est le plus important à mes yeux, je ne serais satisfaite de mes albums et je ne veux pas l’être. Après certains morceaux ou surtout certains moments auxquels ces morceaux me renvoient ont différents niveaux d’importance. C’est le sort de ceux qui sont à fleur de peau. Je vis chaque moment et je le revis quand je le ré-entend.

Si vous deviez parler de cet album en seulement 3 mots, quels seraient-ils ?
Sensualité Blues et Jazz

 

>  » Crazy Blues » China Moses et Raphaël Lemonnier ( Universal )

> Le site officiel de China Moses

( Crédit Photo China Moses – Steve Wells)

 

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