Jean Stern, les patrons de la presse françaises tous mauvais

Jean Stern : le regard sans concession sur la presse d’un journaliste iconoclaste

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Par Nicolas Vidal – Jean Stern est l’auteur d’un ouvrage qui, au premier abord se lit comme une histoire sociale et économique des médias depuis la Libération. Puis très rapidement, l’ouvrage prend la consistance âpre d’un brulôt contre les médias et leurs relations avec les grands patrons.

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Entre liberté de la presse, crises de contenus et financement des journaux, Jean Stern, lui-même journaliste, pose les enjeux d’un nouvel éco-système médiatique dont il analyse les pièges, les rapports de force et les objectifs. Selon lui, il faut repenser le monde de la presse en inventant de nouveaux médias et en réhabilitant le vrai travail du journaliste. Rencontre avec Jean Stern, une personnalité à contre-courant qui défend un discours iconoclaste sur la presse.

Vous venez de publier chez La Fabrique une histoire de la presse française depuis la Libération. D’où est partie cette idée ?
L’idée du livre revient à mon éditeur Éric Hazan, mais j’ai déterminé son angle. Je voulais faire le récit de la défaite de deux générations de journalistes, celle de la Libération justement qui a cru en une autre forme de presse, libérée de la tutelle de l’argent, puis celle de Mai 68 qui s’est nourrie du même rêve. Ce double échec pose effectivement question, car la crise actuelle de la presse est d’abord une crise de contenus, provoquée par les propriétaires actuels des journaux, les hommes les plus riches de notre pays, qui se révèlent diablement avares quand il s’agit de financer leurs journaux. C’est le récit de cette duperie que j’ai voulu raconté. Les années que j’ai passés à Libération ou à La Tribune ont nourri mon récit, à la fois factuel et personnel.

Le titre est pourtant rugueux. On pourrait s’attendre à un brûlot sur l’état de la presse actuelle mais cela va au-delà avec une analyse historique et sociale approfondie. Qu’est ce qui a dicté ce choix du titre ?
Mais tout simplement parce que je le pense ! Les patrons de la presse nationale, par ailleurs des industriels du luxe, de l’armement ou du numérique, des banquiers d’affaires sont mauvais d’un point de vue technique, car ils ont laissé les journaux …

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