Le livre n’est rien sans la lecture
Par Nicolas Vidal – bscnews.fr/ « La fabrique des illusions » possède la force tranquille d’un grand roman avec ses variations, ses envolées et cette puissance qui se diffuse en deçà même des soubassements du texte. Jonathan Dee s’est attaqué au monde de la publicité avec une certaine finesse. Il nous maintient en équilibre instable entre les destins de deux personnages que tout semble opposer. Son talent d’écrivain est de polariser notre attention sur l’univers de la publicité tout en tissant une satire sociale qui émerge au fil de la lecture et qui vient nous cueillir, ébahis. C’est un formidable roman sur l’illusion qui nous pousse à réfléchir sur sa place dans notre existence et notre propension à y succomber.
Il y a une telle corrélation avec ce que croit vivre le monde du livre et de l’édition aujourd’hui que cela en devient troublant. Pour se remettre en perspective du chaos annoncé comme inéluctable, certains ayatollahs littéraires prédisent la fin du livre papier pour celui du numérique en agitant toute une liasse de chiffres, de sondages et d’études sur le sujet auxquels ils …