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La Folie Sganarelle imaginée par Claude Buchvald

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Interview de Claude Buchvald – Propos recueillis par Julie Cadilhacbscnews.fr/ Photos Pierre François/ Illustration Arnaud Taeron/ Oui, Molière a écrit de splendides comédies. Mais son écriture caustique et son goût du rire subversif se sont saisis aussi à maintes reprises du genre de la farce et y ont brillé tout autant. Une force étonnante, des résonances  terriblement contemporaines se dégagent de ce genre né au Moyen-âge: « La farce nous venge avant tout de nous-mêmes, joyeusement, épingle nos propres lâchetés et nos hypocrisies. Mais les traque et les fustige partout où s’étale la prétention des profiteurs, opportunistes, imposteurs, faux savants, pères abusifs, etc… » explique Claude Buchvald, comédienne, metteur en scène et Maître de conférence au Département théâtre de l’université Paris 8. Elle a imaginé La Folie Sganarelle, une « pièce montée » dans laquelle le spectateur aura le plaisir d’entendre ou de réentendre tout à la fois L’Amour Médecin, Le Mariage Forcé mais aussi La Jalousie du Barbouillé du grand Jean-Baptiste Poquelin.

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Ce spectacle est l’occasion de redonner de l’espace et de la liberté aux mots,  de faire vibrer une « langue roborative (…),qui incendie les planches et nous communique son énergie dévastatrice et salvatrice »; la langue d’un virtuose, comédien, metteur en scène et dramaturge qui n’a jamais cessé de mettre l’amour au centre du propos malgré les tempêtes et/ou les désillusions personnelles. Vu qu’il n’y a point de pires aveugles que ceux qui ne veulent pas voir, on vous propose d’entendre avec les yeux  et comme on sait que quatre questions valent mieux qu’une, on en a posé vingt parce que quand on aime, on ne compte pas, retenez bien!

 

Vous avez mis en scène Rabelais, Valère Novarina puis Molière… y a -t-il un fil conducteur dans cette succession de choix ou est-ce simplement une question d’affinités littéraires?
Oui. Ce sont des explorateurs de langues, des auteurs qui parlent au présent, ouvrent des champs de recherche et des terrains de jeu inépuisables; ils parlent entre eux, résonnent entre eux; ils traversent le temps dans un sens et dans un autre selon le point de vue de l’écoute… Ils sont là où l’imaginaire ne cesse de s’ouvrir, de proliférer, et la pensée avec. Ce sont des novateurs dont les racines descendent très loin dans le temps. Ils ont cette passion de la parole portée par le souffle, l’esprit… Ils savent que le rire  est le moyen le plus subversif, le plus fort, le plus vivant pour nous révéler à nous mêmes, pour  dire « mort à la mort » selon la formule de Valère Novarina.

Vous menez des ateliers de recherche  et de création sur « le champ de l’écriture théâtrale et poétique depuis les premières épopées jusqu’aux textes contemporains, avec le souci constant de l’art de l’oralité et de l’espace »? Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce travail?
L’université fut …

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