Rolf Puls : les relations singulières de la littérature québécoise avec la France

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Par Aline Apostolska – bscnews.fr /Depuis 1971, Rolf Puls a d’abord créé puis dirigé Gallimard Ltée, «représentation permanente», de diffusion et de distribution, de Gallimard au Canada, de plus associée, au sein de la Socadis, à son équivalent de Flammarion.  Alors que Gallimard fête ses 100 ans (lire entrevue de Marie-Andrée Lamontagne, commissaire du volet québécois de l’exposition, dans notre numéro de novembre), Gallimard Ltée fête ses 40 ans d’existence, lesquels marquent également le départ à la retraite de Rolf Puls, auquel Florence Noyer succédera à partir de janvier 2012 (*lire entrevue Florence Noyer et Olga Duhamel dans notre numéro d’octobre 2011) L’occasion d’un bel entretien qui, au passage, parle de la littérature québécoise, et de ses relations singulières avec la France.

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Cette période anniversaire offre l’occasion d’un bilan. Quelle est la genèse de Gallimard Ltée et qu’est-ce qui a prévalu? En 1971, après avoir rompu son contrat de distribution avec Hachette, Claude Gallimard décida de prendre en main la commercialisation et la distribution de son groupe. En même temps, il décida de créer à Montréal ce qu’on appellerait en d’autres milieux une « représentation permanente ». Les hasards de la vie m’ont fait rencontrer à ce moment-là John Clement, un jeune écossais francophone qui dirigeait alors le service export de Gallimard. Il fit, par la suite, une brillante carrière à la tête de diverses maisons d’édition britanniques. C’est grâce à lui que Claude Gallimard me confia le destin de sa filiale canadienne, Gallimard Ltée. Peu de temps auparavant, Henri Flammarion avait créé un dépôt de vente à Québec. Il proposa à Claude Gallimard de s’y associer et c’est ainsi que fut créée, parallèlement aux structures de diffusion propres à chacun de ces deux éditeurs, une structure de distribution commune, la Socadis, à Montréal. La Socadis est sans doute un des rares exemples d’association durable et prospère de deux grandes maisons d’édition françaises, hors de France. Jusqu’à la fin des années 1960, le marché du livre du Québec était approvisionné essentiellement par Hachette qui avait pour clients des grossistes avec chacun son réseau de distribution. Il s’agissait donc, pour les nouveaux venus que nous étions, de nous affranchir petit à petit de ces grossistes pour établir des relations …

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