Mirabeau : l’interview d’outre-tombe

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Par Harold Cobert – bscnews.fr / Je fréquente Mirabeau depuis de nombreuses années. Les circonstances de notre rencontre seraient trop longues à exposer ici, mais j’entretiens avec lui un dialogue soutenu et régulier. Aussi me suis-je dit que faire de lui une interview post-mortem au sujet de son ouvrage le plus sulfureux, Ma conversion ou le libertin de qualité, ne serait peut-être pas une mauvaise idée.

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Votre roman s’ouvre par ces lignes : «Jusqu’ici, mon ami, j’ai été un vaurien ; j’ai couru les beautés, j’ai fait le difficile. À présent, la vertu rentre dans mon cœur ; je ne veux plus foutre que pour l’argent ; je vais m’afficher étalon juré des femmes sur le retour, et je leur apprendrai à jouer du cul à tant par mois».
Un gigolo, donc, comme vous diriez aujourd’hui !

Pourquoi avoir choisi ce type de personnage ?
Pour pouvoir critiquer et dénoncer le vice de toutes les couches sociales de l’époque.

C’est-à-dire ?
Contrairement à l’impression de désordre, d’anarchie et de simple gaudriole que l’on pourrait tout d’abord ressentir à la lecture de ce roman, celui-ci est extrêmement construit. Ma conversion procède en effet d’une succession de tableaux, d’une véritable galerie de portraits agencés dans un ordre précis, où se succèdent, pour l’essentiel : la financière, la négociante, la dévote, la prude, la Présidente, l’Américaine, la vieille aristocrate, la jeune noble citadine d’apparence vertueuse, les femmes de cour, la favorite, une abbesse et une grande …

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