Stephen Heller : un compositeur attachant et profond
Par Damien Luce – bscnews.fr / Combien de mains faudrait-il pour compter les mélomanes ayant entendu le nom de Stephen Heller (1813-1888) ? Combien de doigts pour compter ceux ayant entendu sa musique ?
Combien de mains faudrait-il pour compter les mélomanes ayant entendu le nom de Stephen Heller (1813-1888) ? Combien de doigts pour compter ceux ayant entendu sa musique ? Tout au plus, les notes de quelque Étude pour la jeunesse résonnent parfois dans les couloirs d’un Conservatoire, ânonnées par un pianiste en herbe. De l’œuvre de ce Hongrois, et malgré des efforts récents, la postérité n’aura retenu que le pan pédagogique (on a d’ailleurs infligé le même sort à Karl Czerny, dont le nom relève aujourd’hui davantage de la machine à écrire que du piano, malgré quelques belles Sonates. Mais c’est une autre histoire.) Oui, Heller mérite sa place au coin des maudits.
Stephen Heller aurait-il subi un traitement moins oublieux s’il était mort dix ans plus tôt ? De fait, au milieu du dix-neuvième siècle, ses pièces avaient acquis une belle popularité, grâce notamment au pianiste …