Stanislas Wails : un premier roman qui ne manque pas de charme
Par Laurence Biava – bscnews.fr / Le 1er roman de Stanislas Wails ne manque pas de charme, il est un divertissement élégant, aux propos vifs et lucides, à la structure franchement maîtrisée. A la manière d’un metteur en scène qui ajuste les pas hésitants d’un acteur débutant, l’auteur peaufine le caractère et la présentation de ses premiers personnages.
Chacun opte pour le premier rôle en alternance. Les seconds couteaux, – Matthias, Luc – sont traités avec la même attention que les précédents surtout quand il s’agit de pointer leurs failles, leur solitude, leur déshérence. La lame de l’auteur se fait alors plus fine, la plaie est tranchée dans le vif. Ce sont les seuls bons points réels qui se dégagent de ce premier opus. Car, néanmoins, par son inégalité et sa manière très dispersée de présenter les situations des uns et des autres, ce roman ne me laissera pas un souvenir indélébile.
Les principaux contours : Anne, Joshua, étudiants et Pierre, l’ainé, astrophysicien, deux frères et une soeur héritent de la maison paternelle en Bourgogne, dernier témoin d’une histoire familiale aussi fascinante que perturbante, a l’image des auteurs russes -reviennent de façon récurrente parce que souvent cites Tolstoi, Dostoievsky, Tchekov, chacun des trois étant comme « affecté » à chaque enfant – que Serguei leur père leur …