
Un François Cérésa sans langue de bois
Par Emmanuelle de Boysson – bscnews.fr / Premières clopes, premiers baisers outre-Manche. Un adolescent découvre une façon bien anglaise de s’encanailler… Souvenirs, souvenirs. Sélectionné pour le prix Interallié, « Sugar puffs » est un régal… à la Cérésa. Ce romancier journaliste, ancien du « Nouvel Observateur » est directeur de la rédaction de « Service littéraire », le seul canard de l’actualité romanesque sans langue de bois, fait par des écrivains !
Comment vous est venue l’idée de ce roman sur vos souvenirs d’outre-Manche ? Quelle est la part d’autobiographie et de fiction ?
En me rappelant mes séjours en Irlande, aux Pays de Galles, à l’île de Man. J’avais de la famille à Londres. Dans un livre, ce qu’il y a de bien, c’est de faire croire que tout est vrai. Céline, Boudard, Blondin, Fallet, Calet et plein d’autres faisaient comme ça. Il y a à présent ceux qui prétendent faire de l’autofiction. Sodomiser les drosophiles ou enculer les mouches, c’est exactement pareil. L’autobiographie ou la fiction, on s’en fout. A l’arrivée, ça doit tenir la route. Raconter une bonne histoire si possible avec style.
Est-ce pour calmer l’indiscipline chronique du narrateur que ses parents l’envoient en Angleterre ? On sait pourtant qu’on se dévergonde beaucoup lors des séjours linguistiques…
J’ai toujours été envoyé quelque part pour être « soigné » de mon …