Jean-Michel Groult et les plantes interdites
Interview de Jean Michel Groult par Elodie Trouvé- PUTSCH.MEDIA /
Vous êtes botaniste de formation, journaliste pour diverses revues de jardins, écrivain d’une dizaine d’ouvrages sur le sujet et photographe de métier, dont « Jardiner durablement » qui vous a valu le prix Saint-Fiacre en 2006. Sur quel sujet porte ce nouveau livre ? Il s’agit à la fois d’un beau livre et d’un livre savant. Le sujet me tenait à coeur depuis longtemps, ce sont les plantes interdites. Non pas les plantes-poison mais les plantes qui ont été interdites ou le sont encore. Cela comprend bien sur les psychotropes, le cannabis, la coca avec laquelle on fait la cocaïne, le pavot qui donne l’opium et l’héroïne, mais également toutes les plantes abortives qui ont été interdites sous le IIIe Reich, les plantes invasives pour lesquelles on commence à voir apparaître des décrets, les OGM puisqu’il y a un moratoire au niveau européen. Egalement les variétés potagères dont certaines sont interdites de commercialisation. L’absinthe, le tabac et des plantes alimentaires comme le stevia. Ou encore des plantes qui vont être interdites, notamment tout ce qui touche aux novel foods, des ingrédients ou aliments dont la consommation dans la Communauté européenne a été négligeable ou inexistante avec des réglementations qui considèrent aujourd’hui que tout est interdit et qu’il faut faire une démarche pour obtenir une autorisation de culture ou de commercialisation d’une nouvelle plante médicinale ou d’un aliment.
Quel est l’angle choisi? L’histoire de la plante? L’angle choisi est essentiellement botanique et éthno-botanique. Ce n’est pas forcément l’histoire de la plante telle qu’elle a cohabité avec les hommes ou la manière dont les …