Margaux Motin

Margaux Motin: une illustratrice adepte du franc parler

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Interview de Margaux Motin – Propos recueillis par Julie CadilhacPUTSCH.MEDIA/

Bonjour Margaux, tout a commencé par, un max de clopes et de caféine, un oui de Muteen et une tenace envie de publier….? A peu de choses près! je ne suis pas née avec le pouvoir de projection, ma vision à long terme ne dépasse pas les 15 jours, l’envie tenace, c’était juste de bosser pour ce magazine, là tout de suite maintenant, parce que ça m’excitait, pas d’être publiée.
Adepte du franc-parler? Est-ce par naturel ou par provocation? Par naturel et par éducation. On a toujours parlé de tout en toute liberté et sans prendre de gants, à la maison. J’ai appris à appeler un chat un chat et de toutes façons, je suis un organisme qui ne peut s’épanouir qu’en milieu transparent. J’ai horreur des non dits. j’ai pas le temps. J’aime que les choses soient claires, quitte a être  » differentes » dans les 5 minutes. Je préfère quelqu’un qui me dit une vérité, un truc clair et sincère, tout de suite, et qui change d’avis après, que quelqu’un qui tourne mille ans autour du pot.
Un tantinet féministe? ou juste libérée et décomplexée? J’en sais rien, je ne me pose pas la question en ces termes. Je suis juste moi, au plus près de celle que je suis, sans détour; ça peut heurter, mais ça n’est pas une revendication. Je ne peux pas me prétendre féministe, je n’en sais pas assez sur le sujet. c’est un truc bien plus complexe qu’il n’y parait, le féminisme. Et moi je n’ai pas creusé. Je suis juste une fille qui aime être qui elle veut sans se bagarrer avec le reste de l’univers.
Votre sujet de prédilection: vous-même? L’artiste est-il, par définition, égocentrée? Je crois juste qu’en ce qui me concerne, je suis en apprentissage, et je fais donc de moi même mon sujet d’étude. C’est plus simple, je l’ai sous la main, j’ai plein d’histoires à me raconter, et je suis toujours au plus près de mon personnage. Un jour j’en aurai appris suffisamment pour parler de quelqu’un d’autre.
Vos interlocuteurs-blogueurs sont très présents dans vos bouquins…croyez-vous fort en le lien virtuel? Mais qu’est ce que c’est que ça, mes « interlocuteurs blogueurs »? Non, je ne crois absolument pas au lien virtuel. Moi j’ai besoin de palper de la chair pour aimer l’autre. J’ai rencontré des gens, de vrais amis, grâce à Internet, mais je les ai aimés grâce à la vraie vie avec des apéros dedans, des vacances, des câlins, des rires et des larmes. L’art de la chute et de la brièveté: sont-ce les deux qualités essentielles d’une blogueuse? Ben disons que chez une blogueuse mode par exemple, l’art de la chute et la brièveté, ça peut donner une fille en mini jupe qui se casse la gueule, et ça , ça craint.
Le travail du blogueur n’a-t-il pas des affinités avec celui du dessin de presse? Si bien sûr. Sauf que tu choisis de quoi tu parles.

Ne parlez-vous jamais que des tracas féminins, des rapports de couple? La sphère politique, par exemple, ne vous a jamais attirée? Dessiner un ministre qui patauge ou un syndicat en déroute?

Pour quoi faire? ça m’emmerde la politique. Pour le coup, ça manque cruellement de franc parler. J’ai pas envie de parler d’un truc dont je n’ai jamais que le quart des infos et encore, souvent altérées. D’autres font ça bien mieux que je ne pourrais jamais le faire. Chacun son boulot.

Allez, une question au hasard :ces Règlements intérieurs du bien s’habiller selon soi-même, d’où sont ils nés? Bah. je devais être en lendemain de cuite à tous les coups.
Dans votre foirasse à la questionnasse, on découvre le secret de vos si jolis talons. Ce fétichisme de la chaussure, est-ce une sorte de compulsion au sortir de La théorie de la contorsionlongues périodes de castration devant son bureau? ou êtes-vous née avec le complexe de Cendrillon? C’est très compulsif effectivement. Et c’est exactement ça: une libération, une soif à assouvir, un besoin d’air et de féminité pure après des jours en cheveux gras devant l’ordi.
Toute en contradictions, est-ce ainsi que vous définiriez votre personnage? est-ce votre reflet sensible de la société? Bien sûr, c’est mon personnage. Mais c’est un peu chacun d’entre nous. Ma foi on en est tous là, à gérer nos incohérences, à vouloir un truc et son contraire. Je veux dire sinon, on serait des loutres. je ne m’aventurerai pas à parler de « reflet de la société ».
Vous avez participé au dernier fluide.G et vous êtes même la créatrice de la dernière couverture…que peut-on trouver d’autre de vous dans ce numéro? Bah rien! J’ai fait la couv, et j’ai bossé (un tout petit peu) sur notre 4 mains avec mon Twin, Pacco (qui a tout fait); c’est tout! Zéro photo de mes seins et aucun dessin de bite.
Enfin….et même si c’est drôlement gonflé de demander cela à une artiste overbookée ( comme si ces deux bouquins etc etc, ça n’était pas assez), avez-vous d’autres projets en cours? Oui, je regarde Pacco écrire le scénar’ de Very Bad Twinz qui va normalement sortir en BD, en réfléchissant intensément aux tenues que je vais faire porter a mon personnage…et j’entrevois l’éventualité d’écrire un truc dont j’ai vaguement le sujet, un jour. Sinon, poster sur le blog avant la fin de la semaine, et faire mon taff d’illustratrice en rendant mes commandes a l’heure!
Merci Margaux Motin.

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