Par Harold Cobert – bscnews.fr / L’interview d’Hélène Grémillon
Le Confident est votre premier roman publié. Est-il le premier que vous ayez écrit ?
Oui.
Quel était votre projet littéraire en commençant l’écriture de ce roman ?
Je voulais écrire un roman, ce que j’appelle un vrai roman, avec une intrigue, des personnages, une histoire qui emmène le lecteur ailleurs et qui ne l’engage surtout pas à me regarder le nombril… J’ai souhaité m’éloigner de l’autofiction que je trouve trop en vogue à notre époque.
Avez-vous rencontré des difficultés particulières lors de l’écriture ? Si oui, lesquelles ? Oui, la forme de mon livre, sa construction. Mon intrigue se répartit entre trois différents points de vue : Louis, Annie, et Madame M. Parce que je crois que la vie – les histoires d’amour notamment – ne sont que des histoires de points de vue. Il y a la vérité que l’on croit détenir et la « vraie » vérité. Cette construction en « strates » me permettait aussi d’installer du suspense (que je considère comme un élément fondateur de la lecture). Pour que le lecteur ne s’endorme pas, pour qu’il ne comprenne que progressivement ce qui s’est réellement passé. Il m’a donc fallu répartir la matière de mon intrigue, minutieusement, et, pendant des mois, mon bureau n’était plus qu’un amas de feuilles, où j’écrivais en bleu pour Louis, en rouge pour Annie et en vert pour Madame M.. J’étais ensevelie sous les informations. Tout se mélangeait. J’étais devant une sorte de puzzle géant dont il me fallait construire les pièces. C’était terrible…
Votre roman se déroule avec, en toile de fond, les débuts de la Deuxième Guerre mondiale. Pour quelles raisons avoir choisi ce contexte-là ? l ?
Inscrire mon histoire dans un contexte historique, quel qu’il soit, faisait partie de mon « projet littéraire » (comme vous le disiez précédemment). Je trouve toujours enrichissant de refermer un livre en ayant appris des choses sur une période de l’histoire. Et la Seconde Guerre mondiale réunissait tous les ingrédients dont j’avais besoin pour mon intrigue.
Quels liens faites-vous entre la petite histoire et la grande, entre les histoires de vos personnages et l’Histoire ?
Ils sont intimement liés, mes personnages sont le jouet de leurs actes, bien sûr, mais également d’un contexte historique. Cette histoire n’aurait jamais pu se passer dans un autre contexte. J’insiste sur le terme de « contexte » car j’ai toujours fait très attention à ce que l’Histoire, dans ce roman, ne soit qu’une toile de fond. Mes personnages ne sont pas aux prises avec la Seconde Guerre mondiale, ce sont des personnages aux prises avec leur vie, pendant la seconde guerre mondiale. Toute la nuance est là.
Travaillez-vous déjà sur un autre roman ?
Oui.
Que diriez-vous aux lecteurs du BSC News pour leur donner envie de lire votre roman ?
Je ne sais pas… peut-être, de le commencer…