Jean-Simon Desrochers écrit l’étrange carnaval de la métropôle contemporaine

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Jean-Simon Desrochers a accepté à l’entrevue du dimanche. Je vous laisse en sa compagnie, en vous souhaitant, bien sûr, une Bonne Année 2010, sous la neige mais le cœur et les deux têtes au chaud… À bientôt.

Votre roman a créé une canicule dans le ciel littéraire automnal de Montréal parce qu’il est iconoclaste et inattendu sur tous les plans, structure, rythme, longueur et surtout, vision sociale et critique désabusée des liens urbains ? Comment avez-vous conçu ce livre et pourquoi comme ça?
Jean-Simon DesRochers : Je l’affirme sans gène : je suis matérialiste (philosophie matérialiste, non pas consumériste). Dans ce roman, je tenais à dresser un portrait du réel biologique et cognitif d’une pluralité de personnages qui ne coïncident jamais avec l’idée qu’ils ont d’eux-mêmes. L’objet principal du roman est la suggestion que la réalité est une vue de l’esprit totalement inféodé aux capacités de l’esprit qui la conçoit. Je souhaitais aussi résumer mes récits à leur essence, les ancrer dans l’action, même les plus infimes. Parce qu’il y avait accumulation de récits et d’entrecroisements, l’idée d’imposer un rythme rapide était un moyen d’agripper le lecteur, le garder captif d’un univers dense et complet. Le choix d’une narration au présent participe grandement à l’établissement de ce rythme, mais au lieu d’utiliser un présent monolithique purement conceptuel, j’ai conçu un présent habité de mélancolie, de mémoire et d’anticipation.

Vous avez aussi choisi une maison d’édition, Les Herbes …

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